jeudi 27 novembre 2008

Stephen Harper sacrifie un secteur essentiel à l’économie canadienne : les arts et la culture

Le gouvernement Harper plonge volontairement les milieux artistique et culturel dans la pauvreté. Malgré les nombreux exemples démontrant l’impact catastrophique des coupes dans les programmes en culture, le gouvernement fédéral demeure sourd et maintient sa décision. Le ministre du Patrimoine canadien, James Moore, a en effet confirmé de manière définitive que les programmes PromArt et Routes commerciales ne seraient pas remplacés. Les arguments économiques de l’importance de ces programmes, les retombées en termes de rayonnement et de notoriété de la culture canadienne à l’étranger ainsi que la vitalité menacée de tout un secteur de la société semblent laisser de marbre un ministre pour qui la défense des intérêts de la communauté qu’il représente au gouvernement devrait pourtant être la priorité absolue.

«Ce gouvernement nous a menti de façon éhontée en disant qu’il n’y aurait pas de vide et que ces programmes seraient remplacés. C’est indigne d’un gouvernement, quel qu’il soit» d’affirmer le président du Conseil québécois du théâtre, Martin Faucher. Alors que le Premier ministre du Canada, dans son discours du trône, prétend prendre des mesures pour protéger le pays contre la crise économique, il sacrifie pourtant du même souffle tout un pan de la vie économique canadienne.

Il y a un peu plus d’un an, rassemblé aux Second États généraux du théâtre professionnel, le milieu théâtral québécois se prononçait sur les défis artistiques et économiques auxquels il doit faire face aujourd’hui. Chaque jour, au moins deux spectacles québécois de théâtre sont joués partout dans le monde. Le milieu théâtral revendiquait alors des ressources supplémentaires pour le rayonnement international. Le Canada, aujourd’hui confronté à une crise économique mondiale, prend des décisions qui privent le secteur artistique d’un levier indéniable de développement. « En effet, plus les semaines avancent et plus les compagnies de théâtres voient leurs années de travail réduites à néant » déplore Martin Faucher.

Dans le contexte actuel, il est illusoire d’espérer le moindre changement d’attitude de la part du gouvernement du Canada et nous sommes légitimement en droit de nous demander quelles sont les vraies raisons qui poussent James Moore et son gouvernement à maintenir une ligne aussi dure envers les artistes? Le Conseil québécois du théâtre va tout de même maintenir une pression pour tenter de faire entendre raison au ministre du Patrimoine canadien. « Comment interpréter, autrement que par une vengeance ou un mépris envers les artistes québécois et canadiens, cette obstination à maintenir coûte que coûte une décision aussi arbitraire qu’insensée? » de conclure Martin Faucher.

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