lundi 15 décembre 2008

Google Seeking To Cut Net Censorship Deals


Steve Watson & Paul Watson
Infowars.net
Monday, Dec 15, 2008

Google Inc is lobbying internet providers and phone companies to establish a separate internet traffic lane in order to prioritize the search engine giant’s content, according to a leading report today.

Google has for years been one of the loudest advocates of internet neutrality, the practice of giving all internet data traffic the same level of priority.

However, the Wall Street Journal today reveals that the company, which now incorporates Youtube, wants to set up its own fast track on the web.

The precedent this would set would be to allow companies to pay internet providers for preferential treatment.

Smaller companies, businesses and websites could be left operating in the internet slow lane, unable to compete with the elite of the corporate world.

Defenders of net neutrality say this would constitute a form of censorship and maintain it would kill off the level playing field that has forged the greatest technological advance in human history.

Such a move may inevitably lead to a situation further down the line where a few large companies have a monopoly over online content and distribution.

Ironically, Google has positioned itself as a strong advocate of net neutrality and has often found itself on the receiving end of charges of freeloading from providers.

The company has responded by saying the report in The Wall Street Journal is “confused” and has reaffirmed its support for network neutrality.

Instead, Google explained that the OpenEdge effort (the subject of the WSJ story) was a plan to peer its edge-caching devices directly with the network operators so that the users of those broadband carriers get faster access to Google and YouTube’s content, reports GigaOM.

However, the company did not deny that it was seeking to get its packets ahead of others in this instance by paying internet carriers.

The founding principle of the world wide web was that it is a decentralized communication medium born as a “neutral network”, there are no overriding controllers, as there are with television networks, to whose protocols users and content distributors must adhere to. This is what defines the internet as truly free.

Though Federal Communications Commission guidelines favor net neutrality, there is no concrete law that could stop carriers adopting the fast lanes, which appeal to them as a way of raising more revenue to upgrade their networks.

Indeed, the FCC rules have been weakening on neutrality for the past few years, allowing communications companies such as AT&T and Verizon to publicly acknowledge their intentions to create so called internet fast lanes. Other companies such as Comcast have been caught delaying internet traffic, in itself a form of prioritization.

Such moves by carriers, though much more subtle, are essentially no different to governments filtering and blocking content they deem to be sensitive or controversial, a practice now commonplace not only in Communist China but also throughout the so called free world.

The precedent to clamp down on internet neutrality also dovetails with the move towards the designation of a new form of the internet, of which we have consistently warned our readers, known as Internet 2.

This would be a faster, more streamlined elite equivalent of the internet available to users who were willing to pay more for a much improved service. providers may only allow streaming audio and video on your websites if you were eligible for Internet 2.

Of course, Internet 2 would be greatly regulated and only “appropriate content” would be accepted by an FCC or government bureau. Everything else would be relegated to the “slow lane” internet, the junkyard as it were.

The proponents of the various “Internet 2″ style projects all maintain that the internet in it’s current form is “dead” or “dying”, citing the problem of providing more and more bandwidth as it grows. The fact of the matter is that bandwidth is unlimited, as long as carriers are prepared to provide it, but the continuation of a neutral internet means less control and less profits for the corporate elite.

We are witnessing the first steps on a road of control and corporate centralization of the internet, a move to guarantee the internet serves the commercial and political purposes of large corporations. An internet without neutrality would be a direct attack on the right to information free of censorship or control.

Des liens pour mieux comprendre:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet2
http://emergenceweb.com/blog/?p=472
http://www.roughtype.com/archives/2005/10/the_amorality_o.php

Video: Alex Jones, Internet freedom at risk.

L'entrevue - Au chevet de l'homme australien


En Australie comme chez nous, les hommes sollicitent moins les services de santé, meurent plus jeunes et sont beaucoup plus nombreux que les femmes à se suicider. Devant ce problème persistant, le gouvernement a décidé d'agir et travaille à une première politique nationale sur la santé des hommes. Entretien avec l'un de ses artisans.

Québec -- «Si vous organisez une fête et que les gens ne s'y présentent pas, pensez-vous que ce sont eux qu'il faut blâmer?» Le chercheur australien John MacDonald aime bien répéter cette formule pour justifier son combat en faveur d'une politique sur la santé masculine. «Il y a cinq hommes par jour qui se tuent en Australie. Cinq hommes, une femme. Cinq. Tous les jours. On a dû faire toute une campagne pour convaincre le gouvernement de faire quelque chose.»

John MacDonald ne mâche pas ses mots. Jouant sur la parenté formelle entre les termes males et whales en anglais, il dit que, si on recensait autant de décès chez les baleines, les gens seraient prêts à se mobiliser pour les repousser vers la mer.

«Est-ce que les hommes se suicident seulement parce qu'ils sont irresponsables, qu'ils boivent trop? On a tendance à toujours les blâmer. Mais peut-être qu'il y a aussi des choses dans la société qui nuisent à la santé des hommes.»

De passage à l'Université Laval cet automne, le professeur de l'Université de Western Australia nous a accordé une entrevue sur les progrès accomplis dans son pays. À titre de président du lobby Australian Men's Health Forum, M. MacDonald a milité pendant des années pour qu'on s'attaque à ce problème. «Quand j'ai commencé, il y a dix ans, on me soupçonnait de vouloir prendre de l'argent aux femmes. Absolument pas! Ce n'est pas une compétition.»

Après des années d'efforts, le gouvernement travailliste a finalement décidé de mettre sur pied une politique en ce sens. «On espère qu'elle sera prête l'été prochain», a-t-il dit lors d'un entretien à la fin d'octobre. Quelques semaines plus tard, la ministre de la Santé Nicola Roxon le nommait membre du groupe d'ambassadeurs de la consultation nationale qui doit mener à une telle politique. On prévoit déjà qu'une politique axée sur la santé des femmes suivra la politique nationale sur la santé des hommes. «Les deux, promet-on, seront fondées sur le principe que le sexe est un déterminant clé de l'état de santé.»

Or, pour l'instant, l'objectif est d'améliorer l'accès des hommes aux services de santé. «Que vous soyez jeune ou vieux, célibataire ou marié, à la ville ou à la campagne, le gouvernement veut connaître l'opinion des hommes australiens pour rendre cette politique forte, robuste et effective», plaide le gouvernement dans un communiqué diffusé il y a quelques semaines. En parlant de «robustesse», pense-t-on rassurer ceux qui craignent qu'on mette en doute leur virilité en parlant de leur santé? Les Australiens ne sont pas les premiers à le faire. Au Québec, le Centre de prévention du suicide a déjà lancé une campagne intitulée «Demander de l'aide, c'est fort!».

Différences et préjugés
Sans sombrer dans les préjugés, John MacDonald croit que les hommes ont besoin qu'on leur parle d'une certaine façon. C'est dans cet esprit que le gouvernement australien finance des services téléphoniques conçus spécialement pour les hommes en crise (Mensline). «Ce qui est important, c'est l'attitude. Autrefois, quand un type téléphonait [dans un centre de crise régulier], on lui demandait: "Comment vous sentez-vous?" Les hommes appelaient peu et quand ils le faisaient, on leur posait les mauvaises questions. Au lieu de reprocher aux hommes de cacher leurs émotions, on va leur dire: "Oui, c'est très difficile. On va vous donner un peu d'aide pour passer au travers de cette nuit." Les hommes ont un contact avec leurs émotions, mais de façon différente.»

Toutefois, entre la reconnaissance des différences et les préjugés, où faut-il tracer la ligne? Le professeur compte beaucoup sur la recherche. «Sans politique, on va rester coincés avec des programmes fondés sur des opinions et non sur des données probantes. L'idée, c'est que la politique mène à une enquête nationale. Sans méchanceté, dans le cas des femmes, il y a une enquête de ce genre depuis huit ans, et c'est fantastique. On les suit à chaque étape de leur vie, de l'adolescence à la vieillesse. Mais du côté des hommes, qu'est-ce qu'on a? Pour des raisons évidentes, on parle de violence par les hommes, ce qui est un problème réel, mais c'est seulement une partie de la réalité.»

Le gouvernement de l'Australie estime que l'espérance de vie chez les hommes australiens est de près de cinq ans inférieure à celle des femmes. Ils courent trois fois plus de risques de mourir d'une maladie cardiovasculaire, sont davantage touchés par le sida, l'emphysème et les maladies du foie. Surtout, 78 % des suicides sont de main d'hommes.

La situation alarmante des hommes autochtones a aussi contribué à sensibiliser les Australiens au problème. Leur espérance de vie (59 ans en moyenne) est de 17 ans inférieure à celle des Blancs. L'alcoolisme fait des ravages et, ces dernières années, leur santé s'est beaucoup moins améliorée que celle des femmes autochtones.

Les réticences de nombreux hommes à demander de l'aide ne sont pas innées, ajoute le chercheur australien. «Il faut normaliser le "check-up" annuel chez le médecin comme on a normalisé les mammographies pour le cancer du sein, par exemple. À l'époque de ma mère, c'était impensable de parler de seins aussi ouvertement et aujourd'hui c'est courant.»

Les collègues québécois de M. MacDonald sont fascinés par l'expérience australienne. Chercheur au sein de l'équipe Masculinités et société de l'Université Laval, Gilles Tremblay estime qu'à la différence des Québécois, les Australiens ont été capables d'aborder le sujet en transcendant les guerres de sexes.

Un rapport mis au rancart
On l'a presque oublié, mais le Québec avait fait un pas dans cette direction au début du premier gouvernement Charest. Le ministre Philippe Couillard avait alors lancé une consultation sur le sujet, qui avait débouché en 2004 sur le rapport Rondeau, du nom du professeur Gilles Rondeau de l'Université de Montréal. «Au cours des dernières années, plusieurs des membres du Comité ont eu l'impression que la réalité personnelle et sociale des hommes avait été analysée sous l'angle des problèmes qu'elle causait plutôt que sous celui des solutions qu'elle nécessitait», concluaient les auteurs du rapport, qui recommandaient qu'on finance des recherches et que «la prestation des services offerts par le réseau de la santé [...] soit mieux adaptée aux besoins de la clientèle masculine».

M. Tremblay faisait partie du comité de travail. Avec le recul, il ne se gêne pas pour dire que le rapport a été mis au rancart. «Ici, contrairement à l'Australie, on est restés dans une guerre de sexes», déplore-t-il.

Mais au-delà des polémiques, l'exemple australien se démarque aussi par la simplicité des moyens employés pour agir. Le démontre ce réseau de «cabanes pour hommes» (men's sheds) dans lesquelles des messieurs de tous les âges se rassemblent pour bricoler, prendre un café, bavarder. Dans les contrées reculées du vaste territoire australien, cette solution de rechange à la taverne a fait des miracles et contribue à briser l'isolement de nombreux retraités.

«Le café devrait être pris au sérieux dans une cabane d'hommes», résume-t-on dans une présentation du réseau disponible sur le Web. «Les hommes reconnaissent vite la valeur de la camaraderie et de la possibilité de discuter de leurs problèmes ouvertement avec les autres. Le café est un catalyseur.» Les rénovations de la cabane sont le point de départ de l'activité. Les immeubles choisis sont souvent en piteux état (des maisons à l'abandon, de vieilles roulottes, d'anciens wagons de trains!) et, apparemment, plus le défi est grand, mieux c'est.

Des musiciens dénoncent l'utilisation de leurs chansons comme arme de torture par l'armée américaine

BASE NAVALE DE GUANTANAMO, Cuba — Du rock diffusé à plein volume pendant des jours dans des cellules. Cette pratique utilisée par l'armée américaine en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo pour briser psychologiquement des détenus est dénoncée non seulement par les prisonniers mais aussi par des musiciens qui ne veulent plus que leurs compositions soient utilisées comme instrument de torture.

Une campagne de protestation lancée mercredi réunit ainsi des groupes et artistes de renom, dont Massive Attack.

Donald Vance, un entrepreneur de Chicago qui travaillait avec l'armée américaine a subi ce traitement pendant des semaines lors de sa détention en Irak. Soupçonné de vente d'armes à des insurgés, il a été enfermé dans une cellule glaciale de 2,3m x 2,3m, où un haut-parleur protégé par une grille métallique déversait 20 heures par jour un torrent de décibels.

M. Vance, qui clame son innocence, a raconté à l'Associated Press que s'il avait pu, il se serait suicidé pour échapper à cet enfer. Il portait une combinaison et des tongs et n'avait rien pour se protéger du froid. "Je n'avais ni couverture ni drap", dit-il. "Si j'en avais eu, j'aurais probablement tenté de me suicider."

Outre le haut-parleur placé dans sa cellule, deux autres, de grande taille, étaient installés dans le couloir à l'extérieur, explique-t-il. La musique était quasi-permanente, précise-t-il. Il s'agissait essentiellement de hard rock.

Pendant plusieurs mois, M. Vance a subi cette agression sonore menée à coups de chansons d'AC/DC, Nine Inch Nails, Queen, Pantera... "Je ne peux pas vous dire combien de fois j'ai entendu 'We Will Rock You' de Queen", dit-il.

Cette pratique a été courante dans la guerre menée par les Etats-Unis contre le terrorisme. Elle a été autorisée le 14 septembre 2003 par le général Ricardo Sanchez, alors commandant de l'armée américaine en Irak, pour "créer la peur, désorienter (...) et prolonger le choc de la capture".

M. Vance était au moins familier de la musique rock, contrairement à de nombreux détenus en Afghanistan, où l'armée américaine a commencé à utiliser cette technique. Binyam Mohammed, aujourd'hui prisonnier à Guantanamo Bay, raconte que les hommes avec qui il était enfermé dans la "prison noire" de la CIA en Afghanistan finissaient par hurler et à se frapper la tête contre les murs, incapables d'en supporter davantage.

Aujourd'hui, des musiciens se rassemblent pour demander à l'armée de cesser d'utiliser leurs compositions contre des détenus. La campagne lancée mercredi réunit Massive Attack et d'autres groupes, et des musiciens comme Tom Morello, un ancien membre de Rage Against the Machine et Audioslave, qui mène aujourd'hui une carrière solo.

Elle se traduira par des minutes de silence lors de concerts et de festivals, explique Chloe Davis, de l'association juridique britannique Reprieve, qui défend des dizaines de détenus de Guantanamo et organise la campagne.

Selon le contre-amiral David Thomas, commandant de la prison de Guantanamo, cette pratique n'a pas été utilisée depuis son arrivée il y a environ six mois. Le commandant Pauline Storum, porte-parole du centre de détention, a refusé de préciser quand et comment cette technique y avait été employée auparavant.

Des agents du FBI à Guantanamo ont rapporté de nombreux cas d'exposition de détenus aux décibels, une pratique dont on leur avait dit qu'elle était "courante ici". Selon une note de service du FBI, un chargé d'interrogatoire de Guantanamo s'est vanté de pouvoir "briser" quelqu'un en quatre jours, en l'exposant alternativement à 16 heures de musique et de lumières et quatre heures de silence et d'obscurité.

Il n'y a pas que du hard rock, voire du rap, qui est utilisé contre les détenus. Christopher Cerf, qui a écrit des chansons pour l'émission de télévision pour enfants "Sesame Street" ("1, rue Sésame" en français), a été horrifié d'apprendre que certaines avaient été employées dans ce but par l'armée.

L'épreuve aura duré plusieurs mois pour M. Vance, finalement libéré au bout de 97 jours, il y a deux ans. Lorsqu'on lui demande de décrire ce qu'il a subi, il répond: "vous n'êtes plus vous-même. Vous ne pouvez plus formuler vos propres pensées dans un tel environnement." Cela peut rendre fou, assure-t-il.

Sur Internet:
Reprieve Zero dB campaign: http://zerodb.org/
FBI Guantanamo files: http://foia.fbi.gov/guantanamo/122106.htm