vendredi 17 octobre 2008

L'art est inutile, rentrez chez vous !

Peut-être êtes-vous de ceux qui trouvent que les artistes ne sont, somme toute, que fort peu utiles et que ça ne vaut certainement pas la peine de les appuyer. Bien ! Permettez moi de vous exposer quelques réalités auxquelles vous ne pensez sans doute jamais.Le monde culturel et artistique n’est pas uniquement composé d’acteurs, de chanteurs et de comédiens, ce sont seulement ceux qui sont le plus visibles. Vous avez oublié tous les autres, ceux qui font une grande différence dans votre quotidien. Comment donc! Me direz-vous en ricanant. Voilà ! Pensez donc à ce modèle d’armoires de cuisine que vous avez soigneusement choisi pour votre demeure, quelqu’un a forcément du créer et dessiner ce modèle. On pourrait vous les remplacer par une empilade de boites de plastique faites en Chine. Et votre grille-pain très design, aimeriez-vous le remplacer par un machin-truc carré avec deux fentes? Ce grille-pain, au départ, a été dessiné par un artiste. Et le joli motif coloré imprimé sur le tissu de votre dernier chemisier, et le chemisier lui-même sont encore des créations artistiques. Bien sûr, vous pourriez vous vêtir de sacs de jute. Ça ferait aussi bien l’affaire.

N’oublions pas la magnifique ligne aérodynamique de votre voiture ! Pour l’inventer et la dessiner, ça prend aussi des artistes. On pourrait également remplacer votre mobilier de salon par quelques boîtes en bois et quelques coussins grisâtres et vos rideaux alors ! Un artiste en a dessiné le modèle et le style, de même que ceux de vos tapis et de vos couvre-planchers. Ceci sans compter votre coupe de cheveux et votre couleur de teinture qui ont bien dues être créées par quelqu'un qui s'y connaît en dessin et en mélange de couleurs !

Votre voiture, votre maison et sa décoration, vos vêtements et même les jouets de vos enfants ont nécessité la collaboration d’artistes. Dessinateurs, designers et décorateurs contribuent tous à rendre votre vie plus agréable. Bien sûr, tout cela est bien futile ! On pourrait donc se passer de tous ces créateurs et se contenter du strict essentiel. Mais là aussi, hélas vous oubliez bien des choses. Vous oubliez tous ceux dont le travail dépend de ces créations et, au total, ça fait beaucoup de travailleurs : les couturières qui confectionnent les jolis vêtements que vous portez et qu’un artiste à dessiné, ceux qui fabriquent le fil et le tissu pour les faire, les ébénistes qui fabriquent et montent tout votre magnifique mobilier, les travailleurs forestiers qui ont coupé le bois dudit mobilier, les infographistes qui ont contribué à faciliter la réalisation de toutes ces créations, les papeteries qui ont produit le papier servant à dessiner tout ça en plus d’être utilisé par des comptables, des secrétaires et de tous ceux qui s’occupent de la facturation, des assurances et des contrats, les camionneurs qui convoient toutes ces marchandises. Il y en a tant que j’en oublie.Et vous les oubliez bien davantage ! Pourtant, tous ces travailleurs, c’est vous, vos frères, vos sœurs, votre père, votre mère, votre famille, vos collègues ou vos voisins. Dans chaque famille, il se trouve quelqu’un dont le travail dépend, directement ou indirectement, de la création d’un artiste.
Pensez-y quand vous dépensez pour enjoliver votre vie.

Françoise Pascals
Artiste-peintre
11 rue Bellevue
Lavaltrie
450-586-4725



La liberté ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.






mercredi 15 octobre 2008

Elections canadiennes, Le piège du mouvement « tout sauf Harper » : Les travailleurs ont besoin d’un nouveau parti

Elections canadiennes, Le piège du mouvement « tout sauf Harper » : Les travailleurs ont besoin d’un nouveau parti

Le tsunami financier qui a frappé Wall Street, les banques et les bourses de par le monde souligne l’urgence pour la classe ouvrière, anglophone, francophone et immigrante, de se constituer en une force politique indépendante et d’avancer son propre programme pour résoudre la crise économique aux dépens de la grande entreprise, pas des travailleurs.

Par Keith Jones

Même les grands médias ont concédé que la crise actuelle est la plus grave et plus profonde depuis la Dépression des années 1930. Ce sera cette crise mondiale et pas les banales promesses électorales et formules développées pour les informations télévisées des cinq partis en lice dans les élections fédérales de mardi qui déterminera le programme du prochain gouvernement, peu importe ceux qui le formeront.

Le premier ministre conservateur Stephen Harper a déclaré que le Canada ne sera pas touché par l’ouragan économique. Et il a obstinément maintenu cette pose même si des centaines de milliards de dollars se sont évaporés à la Bourse de Toronto, que le dollar s’est effondré et que les économistes ont reconnu qu’une récession mondiale est inévitable.

Si Harper a hésité à discuter des implications de la crise, c’est par crainte des conséquences électorales que cela aurait pu avoir. Il sait bien que pour venir à la rescousse de la grande entreprise canadienne dans une position chancelante, le nouveau gouvernement sera forcé d’imposer des compressions draconiennes dans les dépenses sociales entre autres mesures impopulaires, alors que les entreprises devront, elles, éliminer des emplois et couper dans les salaires.

Le Parti libéral, le Nouveau Parti démocratique, le Bloc québécois et les Verts ont cherché à gagner des voix en soulignant l’indifférence manifeste de Harper envers les préoccupations des travailleurs quant à leur emploi, leur épargne et leur retraite. Mais ils n’en sont pas moins des serviteurs de la grande entreprise et, par conséquent, incapables d’énoncer cette vérité élémentaire : cette crise signifie l’échec du capitalisme, un système économique dans lequel la production, l’emploi et la satisfaction des besoins sociaux les plus fondamentaux sont subordonnés au profit.

Caricature de Chapleau dans la Presse

mardi 14 octobre 2008

Pauvres Relégués au 2em Plan par la Crise des Riches


Des ONG se sont dites insatisfaites dimanche du résultat des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui ont relégué les difficultés des pays pauvres au second plan à cause de la crise financière des pays riches.

Dans un communiqué, l'organisation non gouvernementale (ONG) Oxfam affirme que "les réunions de ce week-end ont offert un nombre de solutions scandaleusement faible pour les pays les plus pauvres. Les dirigeants mondiaux reconnaissent qu'il y a une crise mondiale de la pauvreté, mais l'ont ignorée".

"Alors que le monde développé a dégagé plus de 1.000 milliards de dollars en quelques semaines pour empêcher ses banques de faire faillite, il ne parvient pas à trouver 1% de cette somme pour aider les pays les plus pauvres à surmonter la crise alimentaire", a ajouté Oxfam.

L'organisation One a pour sa part souligné dans un autre communiqué que "pendant que l'on alimente les banques du monde" en capitaux, "on ne devrait pas oublier de nourrir aussi ceux qui ont faim".

Les progrès des dernières années dans le domaine de la mortalité infantile, de la lutte contre le sida, du paludisme et de la scolarisation des enfants sont maintenant "en danger", estime en outre l’ONG.

dimanche 12 octobre 2008

À quoi ça sert, la culture ? de Stéphane Laporte

'[...] Quand les médecins et tous les gens de la santé revendiquent plus d'argent, qu'est-ce qu'ils font? Ils demandent aux artistes de les appuyer. Et les artistes se démènent. Ils font des spectacles bénéfice, des téléthons, des chansons, des publicités gratuites. Tout pour aider la recherche sur le cancer, la fibrose kystique, les maladies mentales ou pour appuyer Sainte-Justine. Ils sont où, les gens de la santé, pour appuyer les artistes, aujourd'hui? Malades?

Quand on a besoin de sensibiliser les gens à langue, à la dictée, au décrochage scolaire, à l'écologie, à la violence, à la justice sociale, à toutes ces causes plus importantes que la culture, à qui fait-on appel? Aux artistes. Qui est connecté à l'âme des gens? Les artistes. Ils sont où, les dirigeants des compagnies et des organismes publics qui se servent d'eux? Ils sont où pour les défendre, aujourd'hui?

Quand surviennent de grandes catastrophes, vers qui se tournent les victimes pour amasser des fonds pour leur venir en aide? Vers les artistes. Ils organisent de grands spectacles pour les victimes de Katrina, des inondations du Saguenay ou de la famine en Afrique. Et soudain toute la société est touchée. Et soudain toute la société est concernée. Se pourrait-il que le jour où il n'y aura plus d'artistes, le monde n'aura plus de coeur?

Et si c'était ça, la culture: le coeur d'un pays?

Les conservateurs proposent de l'amputer. Un Canada sans coeur. À l'image de ses dirigeants. C'est moins de trouble et plus économique. Mais c'est dur et plate longtemps. Vous verrez...'

Squat’art : Le siège artistique de la Maison Lefèbvre

Du 16 novembre au 16 décembre 2008, les artistes de Lavaltrie s’approprient le lieu en le transformant en atelier de création et en milieu de vie. Cette manifestation artistique spontanée a pour objectif de démontrer comment l’art transforme l’espace de vie et le quotidien. L'art est un effort pour créer, à côté du monde réel, un monde plus humain. Vous êtes invités à poser la question : Pourquoi l’art à Lavaltrie ? Au hasard des rencontres avec les créateurs vous y découvrirez peut-être la réponse ?

Vous êtes invités en famille dimanche le 16 novembre 2008 dès 14h à venir découvrir la Maison Lefèbvre sous un nouveau décor, celui des artistes et auteurs de Lavaltrie. Apportez, vos caméras et caméscopes pour capturer ce moment unique avant les grands travaux qui la transformeront en Maison des contes et légendes en 2009.

1251, rue Notre-Dame Lavaltrie (450) 586-2921 poste 2239 (agent culturel)

Le squat (de l'anglais « s'accroupir ») est l'action de s'installer illégalement dans un lieu inoccupé ; par extension, il s'agit aussi du lieu ainsi investi. Le terme squatteur désignait à l'origine, dans les États-Unis du XIXe siècle, un pionnier qui s'installait sur une terre inexploitée de l'Ouest, sans titre légal de propriété et sans payer de redevance.

La mouvance artistique

Dans une démarche différente, les squats artistiques sont apparus en nombre à Paris et dans les grandes villes de France dès les années 1980, dénichant des lieux plus ou moins vastes. Ce sont en général des lieux de création et d'accueil de manifestations (concerts rock alternatif, expos, fêtes, etc.) ouvertes au public. Les lieux sont autogérés et parfois réhabilités par les artistes dont certains peuvent habiter ou non sur place. Quelques squats artistiques français (dont la plupart n'existent plus) : Art-Cloche, Soccapi (rue Picasso), l'Usine Pali-Kao, Les Récollets, Squat de la Bourse, Squat de La Grange aux Belles, Électron libre rue de Rivoli, La Forge à Paris, L'Usine à Montreuil, Mix-Art Myris à Toulouse, les Diables Bleus à Nice…