mercredi 15 octobre 2008

Elections canadiennes, Le piège du mouvement « tout sauf Harper » : Les travailleurs ont besoin d’un nouveau parti

Elections canadiennes, Le piège du mouvement « tout sauf Harper » : Les travailleurs ont besoin d’un nouveau parti

Le tsunami financier qui a frappé Wall Street, les banques et les bourses de par le monde souligne l’urgence pour la classe ouvrière, anglophone, francophone et immigrante, de se constituer en une force politique indépendante et d’avancer son propre programme pour résoudre la crise économique aux dépens de la grande entreprise, pas des travailleurs.

Par Keith Jones

Même les grands médias ont concédé que la crise actuelle est la plus grave et plus profonde depuis la Dépression des années 1930. Ce sera cette crise mondiale et pas les banales promesses électorales et formules développées pour les informations télévisées des cinq partis en lice dans les élections fédérales de mardi qui déterminera le programme du prochain gouvernement, peu importe ceux qui le formeront.

Le premier ministre conservateur Stephen Harper a déclaré que le Canada ne sera pas touché par l’ouragan économique. Et il a obstinément maintenu cette pose même si des centaines de milliards de dollars se sont évaporés à la Bourse de Toronto, que le dollar s’est effondré et que les économistes ont reconnu qu’une récession mondiale est inévitable.

Si Harper a hésité à discuter des implications de la crise, c’est par crainte des conséquences électorales que cela aurait pu avoir. Il sait bien que pour venir à la rescousse de la grande entreprise canadienne dans une position chancelante, le nouveau gouvernement sera forcé d’imposer des compressions draconiennes dans les dépenses sociales entre autres mesures impopulaires, alors que les entreprises devront, elles, éliminer des emplois et couper dans les salaires.

Le Parti libéral, le Nouveau Parti démocratique, le Bloc québécois et les Verts ont cherché à gagner des voix en soulignant l’indifférence manifeste de Harper envers les préoccupations des travailleurs quant à leur emploi, leur épargne et leur retraite. Mais ils n’en sont pas moins des serviteurs de la grande entreprise et, par conséquent, incapables d’énoncer cette vérité élémentaire : cette crise signifie l’échec du capitalisme, un système économique dans lequel la production, l’emploi et la satisfaction des besoins sociaux les plus fondamentaux sont subordonnés au profit.

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