samedi 22 novembre 2008

Confirmation du danger des OGM pour la fécondité humaine et la sécurité sanitaire

En Autriche, une étude de longue durée sur l’alimentation, commissionnée par l'Agence de la Santé et de la Sécurité Alimentaire, gérée par le Ministère fédéral de la Santé, de la Famille et de la Jeunesse, et réalisée par l'Université Vétérinaire de Vienne, entérine le fait que le maïs génétiquement modifiés affecte gravement la qualité de la reproduction chez la souris. Les défenseurs du sans OGM, qui ont averti de cette stérilité en lien avec d'autres risques de santé, demandent désormais l’interdiction immédiate de tout aliment et culture génétiquement modifié, pour protéger la santé de l'humanité et la fécondité dans le monde entier.

Selon cette étude conduite à l'Université de Médecine Vétérinaire de Vienne, l'alimentation des souris avec du maïs génétiquement modifié, mis au point par Monsanto Corporation aux Etats-Unis, a entraîné une baisse de natalité et du poids corporel. L’auteur principal de l'étude, le professeur Zentek, signale l’existence d’un lien direct entre la baisse de la fécondité et le régime aux OGM, et la reproduction plus performante des souris nourries au maïs naturel.

Dans cette étude de longue durée, les scientifiques autrichiens ont effectué plusieurs tests sur plus de 20 semaines, avec des souris de laboratoire nourries avec un régime contenant 33% d'une variété d’OGM (NK 603 x MON 810), et [, pour le groupe des souris témoins,] une variété naturelle, non modifiée, étroitement apparentée, utilisée dans nombre de pays. Une diminution significative statistiquement de la population des portées et du poids des petits a été constatée à la troisième et quatrième portée des souris nourries d’OGM, par rapport au groupe témoin. Le maïs est modifié avec des gènes produisant une toxine pesticide, ainsi que des gènes permettant la survie aux épandages de l'herbicide Roundup de Monsanto.

Genetic Roulette
, un livre de l'écrivain scientifique Jeffrey M. Smith distribué aux membres du Congrès l'année dernière, documente 65 atteintes graves à la santé du fait des produits génétiquement modifiés, notamment des problèmes similaires de fertilité avec des OGM de soja et de maïs : la progéniture des rats nourris de soja modifié génétiquement montre une mortalité multipliée par cinq, un poids de naissance inférieur et l'incapacité à se reproduire. Les nouveaux spermatozoïdes des souris mâles nourris de soja modifié génétiquement sont endommagés. Chez la progéniture des souris nourries aux OGM de soja, l’ADN de l’embryon a une physiologie altérée. Plusieurs agriculteurs étasuniens ont signalé la stérilité ou des problèmes de fécondité chez les vaches et les porcs nourris avec des variétés de maïs modifié génétiquement. En outre, au cours des deux derniers mois, des enquêteurs en Inde ont informé de problèmes de fertilité, d’avortements, de naissances prématurées, et d'autres graves atteintes à la santé, incluant des morts chez les buffles nourris de produits aux graines de coton modifiées génétiquement.

Les principales cultures génétiquement modifiées sont le soja, le maïs, le coton et le colza. Un OGM de betterave à sucre sera aussi introduit avant la fin de l'année.

M. Smith, qui est également directeur exécutif de l'Institut pour la Technologie Responsable a déclaré : « Les aliments génétiquement modifiés sont probablement responsables de plusieurs tendances de santé négatives aux États-Unis. Le gouvernement doit imposer l’interdiction immédiate de ces cultures dangereuses. Le consommateur n’a pas à trinquer en attendant l'action gouvernementale. Il peut télécharger la version gratuite d’un Guide d’Achat Non-OGM sur www.HealthierEating.org. »

Hier, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, les bureaux de presse de Monsanto, ont été incapables d’avancer le moindre commentaire sur les conclusions des journalistes.

Aux États-Unis, la campagne Healthier Eating (mangeons plus sain) de l'Institut pour la Technologie Responsable, mobilise les citoyens, organismes, entreprises, et médias, pour atteindre le point de non retour du rejet des OGM par le consommateur.

Cet institut éduque les gens sur les dangers certifiés des OGM pour la santé, et leur fournit des choix de produits sains, sans OGM.

Il avise aussi les décideurs et le public du monde entier de l’impact des OGM sur la santé, l'environnement, l'économie et l'agriculture, et des problèmes liés à la recherche actuelle, à la réglementation, aux pratiques des entreprises, et à la couverture médiatique.

Original : www.opednews.com/articles/Austrian-Government-Study-by-Institute-for-Resp-081115-414.htm

Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info




LaRouche : « nous approchons de l’ultime confrontation »

LaRouche : « nous approchons de l’ultime confrontation »

Lyndon LaRouche a déclaré vendredi que banquiers et gouvernements sont passés « de la peur à la panique », alors que nous basculons dans une nouvelle phase de désintégration du système financier mondial. « C’est désormais la bulle des dérivés qui explose, une bulle de plusieurs millions de milliards », a-t-il souligné.

Officiellement, selon la Banque des règlements internationaux (BRI), fin 2007, les produits dérivés mondiaux équivalaient à 675 000 milliards (environ 15 fois le PIB mondial), dont 179 000 milliards pour les trois plus grandes banques américaines – JP Morgan Chase, Citicorp et Bank of America.

Il faut ajouté à cela, la débâcle des hedge funds (alias Pirates des Caraïbes) : le Financial Times d’hier révèle que 63 milliards de dollars ont été retirés de ces fonds en octobre, et 115 milliards ont été perdus, soit, au total, 10% des actifs qu’ils gèrent. Ces fonds, pour la plupart hébergés dans des dominions britanniques, procèdent actuellement à des ventes massives d’actifs pour récupérer des liquidités et couvrir leurs obligations. Une source de Wall Street a confié que seulement 300 des 7000 hedge funds restants, survivront à cet effondrement.

LaRouche a souligné que toutes les grandes institutions financières américaines, européennes et asiatiques sont exposées à l’effondrement des dérivés, mais qu’aucune ne peut évaluer l’exposition des autres. « Nous sommes en pleine explosion du système », a-t-il averti. « Jusqu’à maintenant, j’offre la seule solution cohérente : la mise en redressement judiciaire de tout le système financier international, en commençant par l’annulation de tous les dérivés. Ma solution créé une menace existentielle pour l’empire financier Anglo-hollandais. Je le sais, de nombreux banquiers importants le savent, et les britanniques aussi. C’est pourquoi la peur s’est transformée en panique absolue. Nous nous approchons sérieusement de l’ultime confrontation ».

vendredi 21 novembre 2008

Autisme, schizophrénie et hyperactivité- Phosphates dans l’alimentation : les enfants poussés au bord de la folie

Depuis une vingtaine d’années, on assiste à une progression fulgurante de l’hyperactivité, de la schizophrénie et de l’autisme chez les enfants des pays développés. Des scientifiques du monde entier se sont penchés sur ce phénomène et, jusqu’ici, ils avaient préféré taire les résultats de leurs recherches. Mais face à la flambée de cette « épidémie », ils ont jugé nécessaire de présenter publiquement leurs conclusions. Tous mettent désormais en cause l’association destructrice du gluten et de la caséine avec les métaux lourds.

En dix ans seulement, le nombre d’autistes a été multiplié par trois aux États-Unis. Selon les données officielles résultant d’études ordonnées par le Congrès américain en 2000, c’est une véritable « épidémie » d’autisme qui se répand outre-Atlantique. Alors que dans les années 40, on ne recensait qu’une poignée de cas, aujourd’hui, c’est par centaines de milliers que des autistes, des schizophrènes et autres « troubles envahissants du comportement » sont comptabilisés : un enfant sur trois cents en serait atteint ! Dans un État comme le Maryland, les chiffres officiels indiquent une augmentation de 500 % de nouveaux cas depuis 1998. En France, nous ne disposons pas de données statistiques arrêtées sur l’incidence de l’autisme et, plus généralement des troubles du comportement, mais il y a fort à parier que le phénomène est tout aussi pandémique.

Les métaux lourds incriminés
Les pays industrialisés sont particulièrement concernés par cette hausse des troubles du comportement. Et pour cause : l’une des explications pointées du doigt par nombre de chercheurs européens, serait l’intoxication lente aux métaux lourds due principalement aux rejets de mercure et de plomb en quantités considérables par l’industrie dans l’atmosphère… mais également à la présence de divers métaux dans les amalgames dentaires (mercure, étain, argent…), les cigarettes (cadmium), les vaccins en général (aluminium) et plus particulièrement le vaccin Rougeole-oreillons-rubéole – ROR – (mercure).

Quand la caséine et le gluten ne sont pas digérés
Les métaux lourds, en s’accumulant dans l’organisme, ont en effet une action inhibitrice sur une classe d’enzymes, les peptidases, destinées à la dégradation complète d’un ensemble de protéines alimentaires provenant du gluten (les céréales et la plupart des produits alimentaires : conserves de viande, charcuterie, moutarde, mayonnaise, sauces, bière, chocolats, mais aussi certains médicaments). Et de la caséine (présente dans les produits laitiers et dans la viande de veau et de bœuf).

Chez certains enfants, génétiquement prédisposés, et atteints de troubles graves du comportement ou d’autisme, on a justement identifié une carence de ces mêmes enzymes. De nombreux chercheurs en déduisent que, lorsque ces enzymes sont inhibées par excès de métaux lourds, des psychopathologies lourdes, ou une hyperactivité constante, ou une dépression grave peuvent apparaître chez des enfants jusqu’alors sains.

C’est un véritable empoisonnement chronique qui les atteint. En effet, lorsque les protéines des céréales et du lait ne sont pas complètement dégradées, elles franchissent la paroi intestinale et se retrouvent dans le système sanguin. Ces « peptides opiacés » vont se comporter dans l’organisme comme certains morphiniques et se fixer sur les récepteurs biochimiques spécifiques à ces substances. En occupant et en saturant les récepteurs opiacés, les peptides provenant du gluten et de la caséine vont alors entraîner des dérèglements du comportement, et favoriser le développement de maladies envahissantes du comportement.

La preuve biochimique
Les troubles « envahissants » de comportement causés par la dégradation partielle du gluten et de la caséine ont été mis en lumière dans plusieurs publications médicales, rédigées notamment par le professeur Reichelt de l’Institut de recherche pédiatrique de l’Université d’Oslo.

Les chercheurs ont décelé l’accumulation de peptides dans les urines (gluten et caséine) pas toujours associée à des taux anormalement élevés d’anticorps spécifiques (IgA, IgE, IgG) produits par l’organisme pour tenter d’éliminer ces substances antigéniques. Ils en ont conclu que les peptides étrangers parviennent dans la circulation sanguine intacts, et en quantité suffisante pour stimuler une réponse immunitaire. La preuve biochimique de l’intoxication est apportée.

Les symptômes majeurs
Le désordre biochimique auquel se trouve confronté l’organisme lors d’une intoxication au gluten et à la caséine est à l’origine de tout un éventail de désordres comportementaux allant de l’hyperactivité à l’autisme en passant par les troubles de la personnalité et l’épilepsie.
Les substances opioïdes (parmi lesquelles les casomorphines, les glutéomorphines, les gliadinomorphines…) qui saturent le cerveau ont pour effet d’inhiber les liens sociaux.

L’indifférence, le repli sur soi et l’absence de langage en sont des conséquences majeures. Les enfants intoxiqués sont en outre plus exposés aux crises d’épilepsie qui augmentent avec l’âge parallèlement à la sécrétion de peptides opioïdes. Ceci peut s’expliquer par le fait que certains opioïdes ont des propriétés convulsivantes.

Mais parallèlement, les peptides nocifs qui encombrent l’organisme perturbent la gestion de la sérotonine. Il y a parfois trop de sérotonine, et parfois trop peu. Cela conduit à des informations excessives transmises par les sens, des insomnies, des réactions impulsives et aussi une faible aptitude à l’adaptation…

Le manque d’adaptation et la réaction exacerbée aux stimuli sensoriels et émotionnels peut se traduire, soit par une excitation autonome du système nerveux central, soit par une inhibition des réactions qui amène au repli sur soi de l’individu et le porte à adopter un comportement sécurisant fait de rituels et/ou de stéréotypies.

Priorité au régime sans gluten et sans caséine
Avant de vous lancer dans un régime qui sera très contraignant, il faut tout d’abord vous assurer que votre enfant est effectivement intoxiqué par le gluten et la caséine. De simples analyses d’urine vous permettront d’en avoir le cœur net. Un test de perméabilité intestinale permet de mesurer le pourcentage de petites et de grosses molécules qui passent la barrière de l’intestin est facilement réalisable au Laboratoire de biochimie de l’hôpital Saint-Vincent de Paul à Paris (docteur Francis Rocchiccioli).

Une fois le diagnostic établi, et plutôt que de passer directement à la phase d’élimination des métaux lourds accumulés dans l’organisme, il convient plutôt de se concentrer sur l’adoption d’un régime alimentaire strict. Les résultats en sont à la fois plus rapides et plus certains.
Le régime sans gluten ni caséine occasionne en effet, selon le professeur Reichelt, une amélioration pour toutes les catégories de comportement chez 81 % des enfants en seulement trois mois.

Un régime alimentaire sans caséine et sans gluten a pour conséquence la diminution des peptides urinaires (environ de moitié en six mois), ce qui conforte leur origine exogène. Cette diminution est associée à une amélioration du comportement clinique des patients. Une reprise de ces aliments entraîne généralement une rechute passagère.

Une conclusion confirmée par les observations du professeur Pelliccia du Département de pédiatrie de l’Université de médecine de Rome, qui a constaté une baisse de l’incidence des crises d’épilepsie dès l’adoption d’un régime approprié… et une reprise spectaculaire des crises d’épilepsie lorsque le régime alimentaire dépourvu de gluten et de caséine est interrompu.
Bien entendu, une alimentation strictement sans gluten et sans caséine peut paraître a priori extrêmement contraignante car ces protéines se retrouvent à peu près partout dans notre alimentation (pain, plats préparés, moutarde…). Mais certains médecins nutritionnistes peuvent être d’excellent conseil.

Désintoxication : une nouvelle solution
Indépendamment du régime entamé, il est possible de réaliser différents tests concernant la caractérisation des métaux lourds et l’un des plus spécifiques est le test Melisa (Memory lymphocytes immuno-stimulation assay) proposé par le professeur Vera Stejskal de l’Université de Stockolm (Suède).

Ce test est spécifique du métal et est même appliqué aux différentes formes de mercure métallique, ionique et/ou organique ou spécifiquement à d’autres métaux toxiques comme le titane, le nickel, le cadmium…

Par ailleurs un laboratoire belge, S&P, commercialise un produit, le TMD (Toxic metal detox) qui constitue une réponse naturelle à l’élimination des métaux toxiques par la dizaine de composés qu’il renferme dont le glutathion et l’acide lipoïque. Des études ont déjà été réalisées et montrent que l’élimination de ces métaux lourds est totale au bout d’environ 8 à 9 mois. Ce laboratoire fournit également une liste de praticiens de santé naturelle informés de ces questions et recommande de s’adresser à l’un d’eux pour un suivi optimal de la prise de TMD.

Nous rappelons également que nous avons mentionné dans des numéros antérieurs des compléments naturels, ou des solutions de phytothérapie pour se désintoxiquer des métaux lourds : ail des ours, coriandre, chlorella (n°26 de « Soignez-vous ! ») et l’Exo-mercure (n°11 de « Santé pratique »).

Phosphates dans l’alimentation : les enfants poussés au bord de la folie
Barres chocolatées, sodas, plats préparés, autant de produits hyper-phosphatés qui sont un désastre pour les enfants et entraînent hyperactivité, agressivité, céphalée et insomnie. Frédérique Caudal, pédiatre, après deux ans d’expérience en cabinet, a constaté qu’une diète alimentaire sans additifs phosphatés rattrape en quatre jours les enfants et leur évite le médicament à la mode, la Ritaline.

Les phosphates sont quasiment présents dans tous les aliments contenant des additifs. Leur utilisation est telle que, depuis 10 ans, leur présence a augmenté de 300 %. Si les phosphates sont nécessaires à la croissance des enfants et au bon fonctionnement du corps, ils entraînent, lorsqu’ils sont en excès, de graves troubles du comportement.

Perturbateur hormonal
Chez les sujets sensibles, l’intoxication au phosphate provoque un dérèglement du métabolisme, en bloquant la sécrétion de l’hormone noradrénaline des glandes surrénales, laquelle commande et règle le flux des excitations nerveuses cérébrales. D’où un dérèglement du comportement qui se manifeste dès le sevrage lorsque l’enfant passe du lait maternel au lait de vache. La situation se détériore avec l’alimentation « normale » vers 2 ou 3 ans (avec l’apport de céréales enrichies à la lécithine de soja) pour atteindre un point culminant vers 10-13 ans et se poursuit à l’adolescence puis à l’âge adulte.

Il faut noter que cette hypersensibilité aux phosphates ne concerne que 5 % des filles alors que 10 % à 20 % des garçons sont touchés et plus particulièrement les enfants longilignes ou athlétiques et musclés. Étrangement, les obèses ne sont pas atteints.

La Ritaline, seule solution de la médecine officielle
Hyperactivité, violence, instabilité émotionnelle, difficulté de concentration en classe, insomnies, impulsivité, incapacité à s’adapter et s’intégrer, distraction permanente, morosité, susceptibilité exagérée, difficultés de langage et troubles du sommeil majeurs peuvent souvent être dus à cette overdose de phosphates. Mais, face à la vague des troubles lourds du comportement qui touche, depuis une décennie, des millions d’enfants des pays développés, la médecine officielle ne propose qu’une solution : une amphétamine nommée Ritaline. Cette drogue (interdite depuis les années 70 car elle servait de dopant aux sportifs) n’offre pourtant que peu de résultats et s’accompagne d’effets secondaires catastrophiques.

Une diète de quatre jours et du vinaigre de vin
Vous pouvez dépister facilement une intoxication aux phosphates par la mesure du pH salivaire grâce à une bandelette test de pH (en pharmacie). Un pH alcalin de 8 ou 9 dès le réveil signifie que l’intoxication est avérée.

Pour confirmer ce premier diagnostic, éliminez de l’alimentation de l’enfant tout additif phosphaté pendant quatre jours. Son état devrait s’améliorer de manière spectaculaire.
L’antidote incontesté contre les phosphates est le vinaigre de vin (acide acétique) qui annule l’effet des phosphates à petite dose (alors que l’ingestion de 75 mg de phosphates suffit à provoquer une rechute en 20 à 30 minutes), la prise d’une cuillère de vinaigre de vin avec autant d’eau et un peu de miel (pour le goût) va prévenir toute rechute et peut se pratiquer préventivement. À prendre une fois par jour pendant huit jours.

Attention : Le vinaigre de cidre (acide malique) ou le citron (acide citrique) aggravent l’effet des phosphates.
Pour plus d’infos, lire :
« La drogue cachée : les phosphates alimentaires », de Herta Hafer. Éditions du Madrier,tél. 00 41 21 887 78 21.
Le caddie sans phosphates
Ôter de l’alimentation :
E 322 : lécithine de soja, de jaune d’œuf… (que l’on trouve dans les plats préparés, les glaces, le Nutella…).
E 338 : acide phosphorique dans les sodas… à E 341 dans la charcuterie et le fromage fondu.
L’acide citrique présent dans les sodas et autres Ice tea et jus concentrés.
E 450 a, b, c : en particulier dans les fromages en portion (Kiri, P’tit Louis, Vache qui rit…).
Levure chimique (type Alsa) et additifs E 1410 à 1414 et E 1442 présents dans de nombreux biscuits, cakes, gâteaux et goûters…
Le riz traité pour ne pas coller.
Les barres chocolatées et chewing-gums qui n’existent pas sans phosphates.
Diminuer les oléagineux, les légumineuses, les jaunes d’œufs, le lait de vache (qui contient six fois plus de phosphates que le lait maternel) si la consommation est très importante.
Prendre à la place :
Comme céréale infantile : la gamme Biocarrefour qui est exempte de lécithines (gluten et protéines de lait de vache), entre autres…
Diluer les jus de fruits (100% pur jus) vendus en grande surface. Ou mieux, les préparer soi-même.
Préférer le bicarbonate de sodium pour faire lever les gâteaux ou le sachet : « poudre à lever sans phosphate » en magasin diététique.
Choisir comme cacao du matin : Banania ou le moins cher des marques de grande surface…
Utiliser du riz normal.
Chocolat en tablettes : marque Grand Jury à 80 % de cacao ou la plupart des tablettes du commerce équitable (sauf chocolat dessert)
Les marques Montignac, Bonneterre, Le moulin des moines (sauf chocolat dessert), La Vie Claire… dans les magasins diététiques.
Plus généralement opter pour les fruits, les légumes, le poulet, le poisson, la dinde.
http://soignez-vous.com/2005/08/15/phosphates-dans-lalimentation-les-enfants-pousss-au-bord-de-la-folie/

La mort de l’Empire américain

par Tanya Cariina Hsu

«Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que le sont les armées» (Thomas Jefferson, président américain. 1743-1826)

Les États-Unis se meurent. Ils s’autodétruisent et entraînent le reste du monde avec eux.

On dit souvent qu’il s’agit d’un effondrement du crédit hypothécaire à risque, ce qui voile la vraie raison de la crise. En l’associant à la crise des hypothèques pourries, inutiles et tangibles, on peut au moins blâmer quelque chose de « réel » pour le carnage. C’est un mythe, voilà le problème. L’ampleur de cet effondrement financier est due au fait que tout était basé sur du vide.

L’industrie financière a renommé les créances garanties « swap sur défaillance » et les paris risqués « produits dérivés ». Les directeurs financiers et les cadres du milieu bancaire vendaient l’ultime escroquerie au monde entier à l’instar des charlatans vendant leurs remèdes au 18e siècle, mais cette fois-ci en vestons et cravates. En octobre 2009, cette industrie, que peu de gens arrivaient à comprendre, atteignait les quatrillions de dollars (1000 milliards).

Soutenus par de faux espoir, les États-Unis tombent maintenant comme un château de cartes.

Tout a commencé au début du 20e siècle. En 1907, J.P. Morgan, un banquier privé de New York, a propagé une rumeur voulant qu’une grande banque concurrente, sans dire laquelle, était sur le point de sombrer. C’était une fausse accusation, mais les gens sont tout de même accourus à leur banque pour retirer leur argent, craignant que celle-ci ne soit l’objet de la rumeur. Comme ils retiraient leurs fonds, les banques ont perdu leurs dépôts en argent et ont dû rappeler leurs prêts. Les clients devaient alors payer leurs hypothèques afin que les banques aient des revenus, un processus qui les menait à la faillite. La panique de 1907 a provoqué un krach incitant à la création de la Réserve fédérale, un cartel bancaire privé avec le vernis d’une organisation gouvernementale indépendante. En réalité, c’était un coup des banquiers d’élite dans le but de contrôler l’industrie.

La loi signée en 1913 autorisait la Réserve fédérale à prêter et imprimer l’argent de la nation, mais avec intérêt. Plus elle imprimait d’argent, plus elle générait ses propres revenus. De par sa nature, la Réserve fédérale était vouée à produire à jamais des dettes pour survivre. Elle a pu imprimer la réserve monétaire à sa guise, en contrôlant sa valeur. Pour en contrôler la valeur, il fallait toutefois garder l’inflation à l’œil.

La Réserve fédérale a alors doublé la réserve monétaire américaine en l’espace de cinq ans et a rappelé un pourcentage volumineux de prêts. Plus de 5 000 banques se sont effondrées au cours de la nuit. Un an plus tard, la Réserve fédérale a de nouveau augmenté la réserve monétaire de 62 %, mais en 1929, elle a une fois de plus rappelé une quantité importante de prêts. Cette fois, le krach de 1929 a ruiné plus de 16 000 banques et fait plonger la bourse de 89 %. Les banques privées et bien protégées dans le système de la Réserve fédérale ont pu rafler les banques ruinées pour presque rien.

Le pays est entré dans la grande dépression, et, en avril 1933, le président Roosevelt a promulgué un décret confiscant tous les lingots d’or détenus par le public. Ceux qui refusaient de rendre leur or étaient emprisonnés pendant dix ans, et à la fin de l’année, l’étalon-or était aboli. On a remplacé ce qui était autrefois remboursable en or par du papier monnaie ayant cours légal, et l’or ne pouvait plus être échangé pour de l’argent comptant comme avant.

Plus tard, en 1971, le président Nixon a complètement aboli l’étalon-or, et, par conséquent, le dollar a cessé de se transiger au prix international fixe de 35$. Les États-Unis décidaient alors de la valeur du dollar US parce qu’il valait autant que l’or. Il n’avait aucun standard de mesure et est devenu la monnaie universelle. Les bons du Trésor (obligations à court terme) et les obligations (à long terme), c’est-à-dire les billets du gouvernement étasunien payés par les contribuables, ont remplacé l’or comme valeur. En outre, l’or étant exempt des exigences relatives aux déclarations, contrairement aux systèmes monétaires fiduciaires occidentaux (basés sur la fiducie), on ne pouvait le retracer. Ce n’était pas dans le meilleur intérêt des États-Unis.

Après la grande dépression, les banques privées craignaient toujours de faire des prêts hypothécaires. Roosevelt a alors créé Fannie Mae, une banque de financement hypothécaire subventionnée par l’État et fournissant des fonds fédéraux afin de financer des hypothèques pour des logements abordables. En 1968, le président Johnson a privatisé Fannie Mae, et en 1970, Freddie Mac a été créée pour lui faire compétition. Les deux achetaient des hypothèques des banques et autres prêteurs et les vendaient à de nouveaux investisseurs.

Le boom qui a suivi la Seconde Guerre mondiale avait créé une Amérique débordante d’argent et d’actifs. En tant que complexe militaro-industriel, les États-Unis ont profité de la guerre de façon exponentielle, et, contrairement à tous les empires de l’histoire, le pays s’est hissé au rang de superpuissance. Mais il a oublié qu’historiquement, l’ascension des empires est proportionnelle à leur déclin.

Les Étasuniens pouvaient se permettre toutes les commodités modernes, en exportant leurs biens manufacturés à travers le monde. Après la guerre du Vietnam, les États-Unis ont vécu un déclin économique, mais les gens répugnaient à abandonner leur niveau de vie élevé en dépit des pertes d’emplois, et la production était envoyée de plus en plus à l’étranger. Un sentiment illusoire et de droit acquis a gardé les Étasuniens sur le tapis roulant de la consommation.

En 1987 la bourse étasunienne a plongé de 22 % en une journée en raison des transactions de contrats à terme standardisés à haut risque, appelés « produits dérivés », et, en 1989, la crise de la Savings & Loans a amené le président George H. W. Bush à utiliser 142 milliards de dollars de l’argent des contribuables pour sauver la moitié de la S&L. Pour ce faire, on a donné à Freddie Mac la tâche de donner des hypothèques à risque (ou subprime, en deçà du taux préférentiel) à des familles à faible revenu. En 2000, « l’exubérance irrationnelle » de la bulle technologique a éclaté et 50 % des entreprises de haute technologie ont fait faillite, rayant cinq billions de dollars de leur valeur marchande exagérée.

Après la crise, Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale, a maintenu les taux d’intérêt si bas qu’ils étaient en deçà de l’inflation. Tous ceux qui épargnaient leurs revenus perdaient de l’argent en réalité, et le taux d’épargne est vite tombé dans le négatif.

Durant les années 1990, les publicitaires se sont activés intensément, mettant en marché un style de vie encore plus luxueux, disponible grâce au crédit facile et peu coûteux. Les secondes hypothèques sont devenues monnaie courante et les prêts d’accès à la propriété servaient à payer les comptes de cartes de crédit. Plus les Étasuniens achetaient, plus ils s’endettaient. Mais tant qu’ils possédaient une maison, leur faux sentiment de sécurité persistait : leur maison était leurs capitaux propres, sa valeur augmenterait sans cesse, et ils pouvaient toujours réhypothéquer à des taux moindres si nécessaire. L’industrie financière croyait aussi que les prix de l’immobilier augmenteraient continuellement, et que s’ils devaient chuter, la banque centrale baisserait les taux d’intérêt afin de faire remonter les prix. Tout le monde croyait qu’il s’agissait d’une situation gagnant-gagnant.

Le niveau le plus bas des taux d’intérêt de M. Greenspan permettait à tout le monde d’avoir une maison. Les travailleurs au salaire minimum ayant l’ambition d’acheter une maison d’un demi-million de dollars étaient en mesure de garantir des prêts de 100 %, et les prêteurs étaient tout à fait conscients qu’ils ne pourraient pas continuer à payer.

Tellement de gens ont reçu des prêts à risque que les sociétés de placement et les prêteurs ont trouvé une nouvelle manigance : rassembler ces prêts hypothécaires virtuellement sans valeurs et les vendre à titre d’investissement à des pays non avisés qui ne verraient pas la différence. Le mode de vie excessif des Étasuniens et le consumérisme n’en ont jamais souffert, et le tout était financé par des nations étrangères pas plus judicieuses.

Les banques ont toujours prêté plus d’argent qu’elles n’en possédaient, parce que le paiement d’intérêts génère leur revenu. Plus une banque prête, plus elle perçoit des intérêts, même sans argent dans la chambre forte. C’est une industrie lucrative de donner de l’argent que l’on ne possède pas au départ. Les banques de crédit hypothécaire et les sociétés de placement ont même emprunté de l’argent sur les marchés monétaires internationaux pour financer ces prêts hypothécaires à risque à 100 % et plus, et ont commencé à prêter plus de dix fois leurs actifs sous-jacents.

Après le 11 septembre, George Bush a dit à la nation de dépenser et, en pleine guerre, c’est ce que la nation a fait. Elle a emprunté à des niveaux sans précédents afin de payer non seulement sa guerre au terrorisme au Moyen-Orient (coûts estimés à quatre billions de dollars), mais aussi ses baisses d’impôts au moment même où ces impôts auraient dû être haussés. Bush a diminué les réserves obligatoires de Fannie Mae et Freddie Mac de 10 % à 2,5 %. Elles étaient libres non seulement de prêter encore plus, à des taux d’intérêt à leur plus bas, mais en outre elles ne devaient posséder qu’une fraction des réserves. Les banques ont rapidement prêté trente fois la valeur de leur actif. C’était, comme l’a dit une économiste, une « orgie d’excès ».

C’était de l’excès de dépenses en temps de guerre. Jamais dans l’histoire un pays n’a été impliqué dans un conflit sans sacrifice, sans réductions budgétaires, sans augmentation d’impôts et sans conservatisme économique.

Et, comme en 1929, les chances que tous les investisseurs courent réclamer leur argent en même temps augmentaient.

Donc, pour garantir ces hypothèques à haut risque, les sociétés d’investissement qui les vendaient ont alors créé des polices d’assurance sur les investissements dans ce type de crédit, vendues sous le nom de « swap sur défaillance » (credit default swap (CDS)). Le gouvernement doit toutefois réglementer les polices d’assurance, donc en les appelant CDS, elles demeuraient non réglementées. Les institutions financières « couvraient leurs spéculations » et vendaient des primes afin de protéger des actifs spéculatifs. En d’autres mots, l’actif qui devait prendre de la valeur pouvait également avoir un pari à côté, au cas où il baisserait. En octobre 2008, les transactions des CDS se chiffraient à 62 billions de dollars, un montant plus élevé que toutes les bourses du monde réunies.

Ces spéculations n’avaient absolument aucune valeur et n’étaient pas des investissements. Ils n’étaient que des instruments financiers appelés produits dérivés – des spéculations à haut risque, « des riens provenant de rien » -- ou comme disait Warren Buffet, « des armes de destruction financière massives ». Les transactions de produits dérivés « valaient » plus qu’un quatrillion de dollars, soit plus que l’économie du monde entier. (En septembre 2008 le produit intérieur brut mondial s’élevait à 60 billions de dollars.)

Dénoncée comme étant illégale en 1990, la pratique des produits dérivés a été légalisée par Alan Greenspan. Les fonds de couverture sont rapidement devenus une industrie à part entière, spéculant sur le marché des produits dérivés et misant autant que souhaité. C’était facile, car il s’agissait d’argent qu’ils n’avaient pas au départ. L’industrie avait toutes les allures d’une banque, mais les fonds de couverture, les fonds d’actions et les courtiers en produits dérivés n’avaient pas accès aux prêts gouvernementaux en cas de défaillance. Si les propriétaires manquaient à leur engagement, les fonds de couverture n’avaient pas d’argent pour payer « à partir de rien ». Ceux qui avaient couvert un actif en hausse ou en baisse ne pouvaient pas bénéficier des gains ou des pertes.

Ce marché était devenu la plus grande industrie au monde, et tous les géants financiers encaissaient : Bear Stearns, Lehman Brothers, Citigroup et AIG. Mais les propriétaires de maisons, ayant depuis longtemps atteint leur limite de crédit, commençaient à faire défaillance sur leurs hypothèques. Ils payaient non seulement pour leur maison, mais aussi pour toutes les dettes amassées au fil du temps pour une voiture, une carte de crédit et un prêt étudiant, des frais médicaux et des prêts d’accès à la propriété. Ils avaient emprunté pour payer leur épicerie et leurs primes d’assurance santé qui montaient en flèche afin de conserver leurs plus grandes maisons et leurs plus grosses voitures. Ils ont refinancé les dettes qu’ils avaient à des taux moindres, lesquels ont rapidement grimpé. L’Américain moyen devait 25 % de son revenu annuel seulement en dettes de carte de crédit.

En 2008, les prix des maisons ont commencé à descendre subitement et les hypothèques perdaient soudainement de la valeur. Les commandes manufacturières avaient baissé de 4,5 % avant septembre, les inventaires commençaient à s’empiler, le chômage était en forte hausse, et les saisies avaient augmenté de 121 % et de 200 % en Californie.

Les géants financiers devaient arrêter de transiger ces titres adossés à des créances hypothécaires (mortgage-backed securities (MBS)), puisque leurs pertes devraient dorénavant être justifiées. Les investisseurs ont commencé à retirer leurs fonds. Bear Stearns, spécialisée dans les portefeuilles de titres hypothécaires, a été la première à partir en mars.

Tout comme ils l’avaient fait au 20e siècle, JP Morgan est venue rafler la Bear Stearns pour presque rien. Un an auparavant, les actions de Bear Strearns se transigeaient à 159$, mais JP Morgan a pu prendre la relève et les acheter à deux dollars l’action. En septembre, Washington Mutual s’est effondrée : il s’agissait du plus grand échec bancaire de l’histoire. Encore une fois, JP Morgan est intervenue et a payé 1,9 milliards de dollars pour des actifs évalués à 176 milliards. C’était une vente de feu.

Fannie Mae et Freddie Mac, les firmes reprises par l’État et responsables de 80% des prêts hypothécaires, ont tranquillement perdu presque 90 % de leur valeur au cours de l’été. Ensemble, elles étaient responsables de la moitié des prêts impayés, cependant, pour chaque dollar en réserve, elles avaient une dette de 80 dollars.

Afin de garantir leur survie, la Réserve fédérale est intervenue et a pris le contrôle de Fannie Mae et Freddie Mac. Le 7 septembre 2008, elles ont été « mises sous tutelle », ce que l’on appelle nationalisation ailleurs dans le monde, mais les Étasuniens rechignent à l’idée de toute industrie gouvernementale requérant des hausses d’impôts.

En réalité, le gouvernement donnait une marge de crédit illimitée. Puisqu’elle provenait de la Réserve fédérale, et non pas du Trésor, elle a pu passer outre l’approbation du Congrès. Le département du Trésor a par la suite mis des bons du Trésor aux enchères afin d’amasser des fonds destinés uniquement à la Réserve fédérale. Néanmoins, c’est le contribuable qui financerait le sauvetage. Les banquiers avaient saigné le système de dix milliards de dollars dans les opérations de couverture et la spéculation sur les produits dérivés, et provoqué le gel système des prêts interbancaires, lequel a cessé de fonctionner et s’est effondré.

La prise de contrôle a été définie comme un sauvetage de 700 milliards de dollars arbitraires, qui ne fait rien pour régler le problème. On n’a demandé à aucun économiste de donner son opinion au Congrès, et le prêt ne fait que perpétuer le mythe voulant que le système bancaire ne soit pas vraiment mort.

En réalité, les dommages ne s’élèveront pas à 700 milliards de dollars, mais à près de cinq billions de dollars, soit la valeur des hypothèques de Fannie Mae et Freddie Mac. Ce n’était rien d’autre qu’un sauvetage de l’industrie des produits dérivés valant des quatrillions de dollars, qui, autrement, devait faire face à des dividendes de plus d’un billion de dollars sur les CDS et MBS vendus. Il était nécessaire, selon le secrétaire du Trésor Henry Paulson, de sauver le pays d’une « correction du marché immobilier ». Mais, ajoutait-il, le rachat de 700 milliards de dollars financé par les contribuables ne préviendrait pas la chute d’autres banques, ce qui entraînerait en retour un krach boursier.

En d’autres mots, Henry Paulson faisait du chantage au Congrès afin de mener un coup de l’élite financière sous les apparences d’une nécessité de légiférer pour colmater la brèche. Cela a simplement transféré les richesses d’une classe vers une autre, comme ce fût le cas il y a presque un siècle. Les mots étaient à peine sortis de la bouche de M. Paulson que déjà d’autres institutions financières implosaient et s’ensuivait la désintégration du système financier mondial, largement modelé sur un système bancaire américain glorifié.

En septembre, sa marge de crédit étant désormais assurée, la Réserve fédérale a acheté la plus grande compagnie d’assurances au monde, AIG, au montant de 85 milliards de dollars pour 80 % de son capital. AIG était le plus gros vendeur de CDS, mais au moment où elle se devait de payer des biens donnés en garantie qu’elle ne possédait pas, elle vacillait au bord de la faillite.

En octobre, l’Islande en entier a fait faillite, car il avait acheté des prêts hypothécaires à risque à titre d’investissements. Les banques européennes ont commencé à exploser, toutes désireuses d’encaisser concurremment leurs actions gonflées afin de payer leurs dettes à bas taux d’intérêt avant que ces taux ne grimpent. L’année précédente, les signes étaient évidents lorsque le plus grand prêteur hypothécaire étasunien, Countrywide, s’est écroulé. Peu après, le plus grand prêteur du Royaume-Uni, Northern Rock, a fait naufrage : Londres copiait depuis longtemps la finance créative de Wall Street. Les manufactures automobiles du Japon et de la Corée ont plongé de 37 %, contractant les économies du monde entier. Le Pakistan est également au bord de la faillite, avec des réserves réelles de trois milliards de dollars, assez pour acheter des réserves alimentaires et du pétrole pour un mois et tenter de geler les paiements à l’Arabie Saoudite, qui lui fournit 100 000 barils de pétrole quotidiennement. Sous le président Musharraf, qui a quitté le pouvoir juste à temps, la devise pakistanaise a perdu 25 % de sa valeur, et son inflation atteignait 25 %.

Entre-temps, les prix de l’énergie ont monté en flèche, le pétrole atteignant un sommet d’environ 150 $ le baril cet été. Les coûts du chauffage, du pétrole, du transport et les coûts de production ont immédiatement été refilés aux propriétaires déjà à sec. Pourtant, 30 % des coûts d’un baril de pétrole étaient basés sur les spéculations de Wall Street, grimpant à 60 % pendant l’été en raison de la crainte des spéculateurs. Aussitôt que la crise financière a frappé, les prix du pétrole ont soudainement chuté, passant de 147 $ en juin à 61 $, prouvant que le facteur spéculatif de 60 % était bien plus précis. Ce brusque déclin a aussi révélé le manque de contrôle de l’OPEP sur la montée fulgurante des prix ces dernières années, un contrôle qui repose presque directement sur les épaules de l’Arabie Saoudite. En septembre, lorsque l’OPEP a tenté de maintenir des prix plus élevés en réduisant sa production, c’est l’Arabie Saoudite qui a voté contre une telle initiative, au détriment de son propre revenu.

L’Europe a alors décidé qu’elle ne serait plus jamais ruinée par les excès des États-Unis. La « vieille Europe » en avait peut-être assez de se faire dicter sa conduite par les États-Unis, qui ont refusé de faire des compromis sur les prêts qu’ont contractés leurs pays détruits après la Seconde Guerre mondiale. Le 13 octobre, les nations autrefois divisées de l’Europe ont approuvé unilatéralement un plan de sauvetage totalisant 2,3 billions de dollars. C’est trois fois plus que le plan américain pour une catastrophe que seul les États-Unis ont créée.

À la mi-octobre, le Dow, le NASDAQ et le S&P 500 ont effacé tous les gains accumulés dans la dernière décennie. Le stratagème frauduleux pyramidal de l’argent facile à partir de rien a résulté en une surabondance du crédit, une exagération des prix des maisons, ainsi qu’en une incroyable évaluation des actions, due au fait que les investisseurs ne retireraient pas leur argent tous en même temps. Mais tout s’effondrait à une vitesse casse-cou, sans solution à l’horizon. Le président Bush a dit que les gens ne devraient pas du tout s’inquiéter parce que les « États-Unis sont la destination la plus attrayante pour les investisseurs du monde entier ».

Ceux qui souffriront le plus sont les hommes et les femmes qui ont bâti le pays après la Seconde Guerre mondiale et qui arrivent à la retraite après avoir épargné leurs prestations. Ils ont bâti durant les années de guerre, fabriquant ses armes pour des conflits mondiaux. Pendant la guerre froide, l’URSS était l’ennemi omniprésent, donc le complexe militaro-industriel a continué à croître. Ce n’est que lorsqu’il y a une guerre que les États-Unis en profitent.

La Russie ne tolèrera pas une nouvelle guerre froide avec la multiplication des missiles balistiques. Pour sa part, le Moyen-Orient a vu son allié historique se transformer en son pire cauchemar, qu’il soit militaire ou économique. Ces nations ne continueront plus à appuyer le dollar comme monnaie internationale. Les États-Unis ne contrôlent plus l’économie mondiale et sont redevables au reste du monde. Ils ne pourront plus demander à leurs plus grands fournisseurs de pétrole du Moyen-Orient d’ouvrir leurs portefeuilles bancaires afin d’être transparent et démontrer l’absence de corruption ou de connexions terroristes sans qu’il n’y ait de conséquences : la plus grande corruption criminelle de l’histoire vient d’être perpétrée par les États-Unis.

C’était la meilleure escroquerie en ville : être bien payé pour vendre du risque en grande quantité, échouer, et laisser les gouvernements régler le problème au détriment des contribuables qui n’ont jamais même vu un sous de la richesse commune.

Il n’y a pas de solution facile à la crise, ses effets se multiplient comme une maladie contagieuse.

Ironiquement, les banques islamiques sont celles qui sont le moins affectées par la crise.

Elles ont été largement à l’abri de l’effondrement, car elles prohibent l’acquisition de richesses par le jeu (ou l’alcool, le tabac, la pornographie ou les actions dans les compagnies d’armement) et interdisent l’achat et la vente d’une dette, ainsi que l’usure. De plus, les lois bancaires de la Charia interdisent d’investir dans une compagnie dont les dettes excèdent 30 %.

« Les institutions bancaires islamiques ne se sont pas effondrées pour la simple bonne raison qu’elles transigent avec des actifs tangibles et assument les risques », affirme Mohammed Ramady, professeur d’économie à l’Université du Pétrole et des Ressources Minérales du Roi Fahd. « Même si les banques islamiques font partie de l’économie mondiale, l’impact d’une exposition directe aux investissements dans le crédit hypothécaires à risque a été négligeable. La réduction des liquidités a particulièrement affecté Dubaï, qui a contracté de gros emprunts au niveau international. L’effet le plus négatif aura été la perte de confiance dans les bourses régionales. » Les nations arabes ayant un surplus de pétrole « reconsidèrent donc leurs investissements dans les actifs financiers à l’étranger » et accélèrent leurs projets nationaux.

Il y a huit ans, en mai 2000, le banquier islamique saoudien Son Altesse Dr. Nayef Bin Fawaz al Chaalan a donné une série de conférences dans les États du golfe. À l’époque, ses recherches démontraient que les investissements arabes aux États-Unis, se chiffrant à 1,5 billions de dollars, étaient effectivement pris en otage et il recommandait de les retirer et de les réinvestir dans des actifs tangibles du marché arabe et islamique. « Pas dans des actions par contre, car la bourse peut être manipulée à distance, comme nous l’avons vu ces dernières années dans les marchés arabes, où des milliards de dollars se sont évaporés. »

Il a alors annoncé qu’il était certain que le système économique étasunien était au bord de l’effondrement, en raison de ses dettes cumulatives, de l’accroissement constant de son déficit, et de l’intérêt sur cette dette. « Lorsque les dettes et les déficits arriveront à échéance, ils émettront tout simplement de nouveaux bons du Trésor, afin de couvrir les vieux bons échus, avec leurs intérêts et un nouveau déficit ». On ne peut arrêter le cycle ou annuler la dette parce que les États-Unis ne seraient plus en mesure d’emprunter. Le fait de remédier à ce cycle aurait pour conséquence l’effondrement de leur système économique, par opposition au krach partiel, bien qu’énorme de 2008.

« Les banques islamiques, affirmait le Dr. al Chaalan, protègent toujours la richesse des individus tout en mettant un bouchon sur l’égoïsme et l’avarice. Il possède le meilleur du capitalisme, en filtrant ce qu’il a de négatif, et le meilleur du socialisme, en filtrant aussi ce qu’il a de négatif ». Les deux systèmes devaient inévitablement échouer. De plus, l’Europe et le Japon n’avaient plus à être tenus responsables et redevables aux États-Unis pour la protection contre les Soviets.

« La différence fondamentale entre le système économique islamique et le système capitaliste, poursuit-il, est que dans l’Islam, la richesse appartient à Dieu, l’individu n’étant que son administrateur. C’est un moyen et non une fin. Dans le capitalisme, c’est l’inverse : l’argent appartient à l’individu et est un but en soi. Aux États-Unis, spécifiquement, l’argent est vénéré comme un Dieu. »

En somme, le krach du système économique mondial est le résultat de l’arrogance fiscale des États-Unis, fondée sur un type de règlements pour eux, et un autre pour le reste du monde. Sa finance créative accrue a leurré son peuple en lui donnant un faux sentiment de sécurité, et le pays ressemble désormais à l’échec total du capitalisme.

Tout l’exercice de la démocratie par la force contre les nations arabes musulmanes a presque mis les États-Unis en faillite. La guerre froide est terminée et les États-Unis n’ont rien à offrir : pas d’exportations, pas de production, peu de ressources naturelles, ni d’économie dans le secteur des services.

Les marchés ayant résisté le plus aux politiques américaines, en restreignant les investissements directs aux États-Unis, sont ceux-là même qui se débrouilleront le mieux et finiront premiers.

Mais pas avant d’avoir payé un prix très élevé.
Article original en anglais, Death of the American Empire, America is self-destructing & bringing the rest of the world down with it, publié le 23 octobre 2008.Traduit par Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.


Tanya Cariina Hsu est chercheure en politique et analyste spécialisée dans les relations entre l’Arabie Saoudite et les États-Unis. Elle a contribué au récent témoignage écrit sur le Royaume d’Arabie Saoudite pour le Congressional Senate Judiciary Committee au nom de FOCA (Friends of Charities Association) lors des audiences sur la colline du Capitole à Washington, D.C. Son analyse a été publiée et acclamée par la critique à travers les États-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient.

Elle a été la première à briser le silence à propos de l’influence israélienne sur le processus décisionnel de la politique étrangère américaine, lors du symposium « A Clean Break », qui se tenait à Washington, D.C., à la colline du Capitole en 2004. À l’époque directrice du développement et analyste à la recherche senior de l’Institut de recherche sur la politique au Moyen-Orient (IRmep), Mme Hsu demeure un membre international de l’Institut.

Née à Londres, elle est déménagée en 2005 à Riyad, en Arabie Saoudite, et écrit en ce moment un livre sur la politique américaine en Arabie Saoudite.
Articles de Tanya Cariina Hsu publiés par Mondialisation.ca

mercredi 19 novembre 2008

Charest promet 80 millions pour la culture

Malorie Beauchemin
La Presse

Abolition de la taxe de vente sur les produits culturels, crédits d'impôt pour attirer des grandes productions cinématographiques, bonification du budget de la SODEC, le chef du Parti libéral a présenté, hier, l'essentiel de sa plateforme en culture, au coût total de près de 80 millions.

Alors que Jean Charest prédit une «tempête économique» sur le Québec, un nouveau gouvernement libéral se priverait de 50 millions de revenus annuels de TVQ pour stimuler la vente de disques, de films, de billets de spectacles et autres produits culturels québécois.

Sur l'achat d'un disque de 20 dollars, le consommateur économiserait ainsi 1,50$.

Beaucoup de détails restent par contre à déterminer, notamment sur ce qui serait admissible ou non à l'exemption de taxe. S'il est réélu le 8 décembre, le chef libéral mandatera les ministères du Revenu, des Finances et de la Culture pour établir la liste des produits.

Par exemple, un disque de Céline Dion, produit et réalisé aux États-Unis, mais vendu au Québec, coûtera-t-il moins cher? Ni le chef libéral, ni sa ministre de la Culture, Christine St-Pierre, ne se sont risqués à répondre de façon catégorique.

«Je n'ai pas de doute que ça va être compliqué dans certains cas, a dit M. Charest. On veut envoyer un signal important qu'on supporte l'industrie d'un côté et de l'autre qu'on supporte les familles et les individus qui veulent consommer ces produits et ne demandent pas mieux qu'un encouragement à le faire.»

Mme St-Pierre a toutefois indiqué qu'elle souhaitait que les films doublés au Québec, par des artistes québécois, soient exemptés de TVQ.

Le chef libéral estime que cette mesure respecte les ententes de commerce international signées par le Canada, grâce notamment à l'exemption culturelle incluse dans l'ALENA et la convention sur la diversité culturelle. «Nous croyons que la convention nous protège, nous permet de le faire. On est tout à fait dans notre droit de poser un geste comme celui-là. Si les gens veulent le contester, ils le peuvent», a lancé M. Charest. Les États-Unis, pour qui la culture est une industrie très profitable, ont souvent remis en question les exemptions culturelles dans les grands accords commerciaux.

Le milieu plutôt satisfait

Le milieu de la culture a réagi plutôt favorablement à cet engagement du Parti libéral. «Que le gouvernement dise clairement que les produits culturels ne sont pas des produits comme les autres, c'est une nouvelle très positive», a souligné Solange Drouin, directrice générale de l'ADISQ. Elle estime que cette initiative peut être un bon moyen pour stimuler la hausse de fréquentation des spectacles, par exemple.

La nouvelle a évidemment été fort bien reçue à Culture Montréal. L'organisme avait rendu publiques récemment 11 demandes aux partis politiques, dont l'exemption de la TVQ pour les oeuvres d'art.

«C'est bien de l'étendre à l'ensemble des produits culturels. Ça fait longtemps qu'il n'y avait pas eu d'initiative pour stimuler la demande culturelle. On verra l'impact réel, mais c'est une bonne mesure face au ralentissement économique», a expliqué Simon Brault, président de Culture Montréal. Il dit espérer qu'il y aura d'autres annonces pour la culture durant la campagne, mais qu'il s'agit déjà «d'une belle fleur dans un bouquet potentiel».

Claire Samson, présidente de l'Association des producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ) accueille favorablement cette proposition du Parti libéral. «Ce sont de bonnes nouvelles, a-t-elle estimé. Ça va probablement aider beaucoup l'industrie du spectacle.»

Pour sa part, Stanley Péan, président de l'Union des écrivains du Québec (UNEQ) qualifie l'annonce des libéraux de pure improvisation. Rappelons qu'actuellement le livre est exempt de TVQ. Selon M. Péan, il serait préférable de taxer le livre et de réinvestir l'argent dans l'industrie.

En après-midi, le chef libéral a aussi promis des mesures spécifiques au secteur de la production télévisuelle et cinématographique. S'il est réélu, il augmentera de 10 millions l'enveloppe annuelle de la SODEC dédiée à la production de films. Selon les estimations du PLQ, cette mesure permettrait de financer six films de plus par an. De plus, pour attirer les productions américaines et européennes, et ainsi créer des emplois pour les travailleurs, souvent autonomes, de l'industrie, Jean Charest propose de bonifier les crédits d'impôt pour les dépenses en main-d'oeuvre. La mesure vise à rendre le Québec compétitif face à d'autres provinces, comme la Colombie-Britannique, qui est avantagée par sa proximité géographique avec la Californie.

Charest veut abolir la TVQ sur les produits culturels québécois

Malorie Beauchemin
La Presse

(Longueuil) Le chef libéral Jean Charest propose d'exempter les disques, films, billets de spectacles et autres produits culturels québécois de la taxe de vente (TVQ).

Par année, le gouvernement se priverait ainsi de 50 millions de dollars en revenus, pour promouvoir l'achat de produits faits et réalisées par des artistes et artisans québécois. Sur l'achat d'un disque de 20 dollars, le consommateur économiserait ainsi 1,50 $.M. Charest a promis de réaliser cet engagement «au cours du prochain mandat», sans faire connaître un échéancier précis.

Beaucoup de détails restent en effet à attacher, notamment sur ce qui serait éligible ou non à l'exemption de taxe. S'il est réélu le 8 décembre, le chef libéral mandatera les ministères du Revenu, des Finances et de la Culture pour établir les définitions.

Par exemple, un disque de Céline Dion, produit et réalisé aux États-Unis, coûtera-t-il moins cher ? Ni le chef libéral, ni sa ministre de la Culture, Christine St-Pierre, ne se sont risqués à répondre de façon catégorique.

«Je n'ai pas de doute que ça va être compliqué dans certains cas, a dit M. Charest. On veut envoyer un signal important qu'on supporte l'industrie d'un côté et de l'autre qu'on supporte les familles et les individus qui veulent consommer ces produits et ne demandent pas mieux qu'un encouragement à le faire.»

Mme St-Pierre a toutefois indiqué qu'elle souhaitait que les films doublés au Québec, par des artistes québécois, soient exemptés de TVQ.

En 1991, le gouvernement libéral de Robert Bourassa a exempté l'ensemble des livres de la TVQ, afin d'encourager la lecture.

Crise financière : l'inquiétude gagne la scène


Alexandre Vigneault
La Presse


Le monde du spectacle est en général l'un des premiers secteurs de l'économie touchés par un ralentissement. Et dans la foulée de compressions fédérales qui ont fait couler beaucoup d'encre, les sombres perspectives économiques commencent à angoisser les professionnels des arts de la scène. Et déjà, l'industrie du cinéma est directement affectée par la débâcle des banques.

L'abolition de deux programmes fédéraux de soutien à la diffusion des arts à l'étranger ajoutée au spectre d'une crise d'économique mondiale sèment l'inquiétude chez les diffuseurs, managers et gestionnaires du monde du spectacle, qui craignent de ne pas pouvoir respecter tous leurs engagements.

Plus de 600 représentations de spectacles canadiens à l'étranger sont d'ailleurs menacées selon un coup de sonde mené par la Conférence nationale des arts de la scène (CINARS), qui a débuté hier à Montréal. «L'inquiétude est installée et elle est palpable, surtout chez les compagnies du Québec et du Canada, précise Alain Paré, président-directeur général de CINARS. Celles qui ont signé des ententes pour 2009-2010 se demandent si elles pourront respecter leurs engagements.»

PromArt et Routes commerciales, deux des programmes récemment abolis par le gouvernement Harper, permettaient à plusieurs de ces compagnies de boucler leur budget afin d'aller présenter leurs productions ailleurs dans le monde.

«On a déjà des annulations. On sait qu'on ne pourra pas aller en Australie», affirme Lynne ter Metz, directrice marketing chez Les 7 doigts de la main. Ces deux dernières années, la troupe avait reçu 150 000 $ de PromArt. «Nos spectacles, on les tourne beaucoup, alors une coupe comme ça, du jour au lendemain, ça a un impact, poursuit-elle. Mais on veut continuer à exister, on veut trouver des solutions.»

Bernard Sauvé, directeur général d'Eponymus, un gestionnaire spécialisé dans la danse contemporaine établi à Vancouver, estime que, si l'aide gouvernementale n'est pas reconduite dans d'autres programmes, il sera «presque impossible» d'effectuer des tournées internationales sans augmenter les cachets ou la contribution du diffuseur. Une idée aussi évoquée aux 7 doigts de la main, tout comme celle de resserrer les tournées pour limiter les déplacements et en diviser les coûts entre plusieurs diffuseurs.

L'incertitude qui règne dans le milieu mettrait en jeu quelque 600 représentations de différents spectacles, selon un coup de sonde réalisé par CINARS. Les compagnies et agences qui ont pris la peine de répondre au sondage parlent non seulement de budget à boucler, mais aussi de tournées internationales sérieusement amputées ou compromises, ainsi que d'une atteinte au lien de confiance tissé entre leurs entreprises et ses partenaires étrangers.

Le privé, pas une panacée

Vu la conjoncture, on aurait pu s'attendre à ce qu'un atelier intitulé Alternatives au financement public: les connaissez-vous? soit très couru. Une trentaine de personnes seulement s'y sont présentées, hier matin. Il y a été question du très complexe système brésilien de soutien aux arts et du rôle important que jouent les fondations privées aux États-Unis. Adam Bernstein, directeur adjoint de la Fondation Mid-Atlantic, a toutefois tenu à préciser qu'obtenir l'aide d'un fonds privé n'est pas la panacée.

L'appui financier des fondations privées est souvent de courte durée il faut être chanceux pour décrocher un engagement de trois ans, selon lui et il est souvent accordé à un seul projet à la fois. M. Bernstein qualifie l'aide gouvernementale de plus «fiable» en ce sens qu'il peut s'agir d'engagements à long terme qui permettent aux compagnies de se structurer, de pérenniser leurs efforts.

Nuages sombres à l'horizon

La conjoncture économique, et le spectre d'une crise économique à venir, aura peut-être pour effet d'amplifier les difficultés des artistes québécois et canadiens à trouver les moyens de rayonner sur la scène internationale. CINARS est un supermarché du spectacle où les diffuseurs viennent faire leur shopping. La situation économique influencera-t-elle leurs choix? «Les gens seront plus sélectifs, prévoit Frank Newman, directeur artistique du Terrapin Puppet Theatre, d'Australie, venu à Montréal pour vendre des productions. Leurs choix seront dictés par la rentabilité. Ils prendront moins de risques et pour les arts ou les productions plus expérimentaux, ce sera plus difficile.»

Debora Staiff, agente de spectacle de Buenos Aires, en Argentine, dit avoir déjà perdu trois tournées en Amérique du Sud cette année. «C'est une conséquence directe de la situation, dit-elle. L'an prochain, en Europe, bien des festivals subiront des coupes de budget, alors je présume qu'il leur sera plus difficile d'acheter des spectacles que cette année ou l'an dernier.»

Alain Paré, lui, ne croit pas que les diffuseurs se montreront plus frileux qu'à l'ordinaire. «Mais ils voudront s'assurer que le financement sera là et que ces compagnies n'annuleront pas leurs spectacles», fait-il valoir. Ce n'est pas qu'un petit problème. Dans le sondage réalisé par CINARS, Les 7 doigts de la main précise que l'assurance qu'une partie des frais de transport étaient défrayés par le gouvernement du Canada constituait un élément capital lors de la conclusion d'une entente avec un diffuseur étranger.

mardi 18 novembre 2008

Un gouvernement qui n'a aucune vision...

Comme plusieurs d'entre vous doivent le savoir, le gouvernement du Québec veut bannir les options artistiques des horaires de cours du secondaire. (Donc, un futur peuple sans culture; beau pays en perspective !)

En effet, si tout va comme ils l'ont décidé, l'année prochaine, il n'y aura plus d'arts plastiques, d'arts et communication, d'art dramatique, de piano, de guitare, de violon, bref, toutes les options liées à l'art. L'art, en plus d'être un moyen de s'exprimer et de développer notre culture, c'est aussi une motivation scolaire et morale. C'est une façon, pour les jeunes, de relaxer et de stimuler également les deux parties du cerveau. C'est un besoin et une manière de vivre qui ne doivent pas être relégués aux oubliettes par la faute d'un gouvernement qui n'a aucune vision...

Domlebo, Cowboys Fringants

Un nouveau groupe cherche à unir les artistes pour la défense des droits de l'homme

Artists for Human Rights attire l'attention sur la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Par Jane Morse
Rédactrice

Washington - Artists for Human Rights (AFHR, Artistes pour les droits de l'homme) est un organisme qui n'existe que depuis deux ans, mais il attire déjà l'attention d'artistes du monde entier qui sont prêts à mettre leur talent au service de l'éducation des autres au sujet des libertés définies dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Cette organisation a été créée par Anne Archer, une actrice américaine bien connue pour ses rôles dans Garde Rapprochée (Man of the House, 2005), Danger immédiat (Clear and Present Danger, 1994), Jeux de guerre (Patriot Games, 1992) et Liaisons dangereuses (Fatal Attraction, 1987), film pour lequel elle a été nommée pour le meilleur second rôle féminin récompensé par un Oscar.

« Les artistes ont la capacité de toucher la société si profondément qu'il peut en résulter des changements directs », affirme Mme Archer sur le site Web d'AFHR. « Les artistes ont toujours été les meilleurs défenseurs des droits de l'homme parce qu'ils savent à quel point la protection des libertés individuelles est vitale. »

Mme Archer a été inspirée par l'œuvre de Mary Shuttleworth, fondatrice et présidente de Youth for Human Rights International, une société sans but lucratif vouée à l'enseignement des droits de l'homme aux jeunes du monde entier.

L'un des projets les plus ambitieux de ce groupe a été déployé en Europe en 2008. Il s'agissait d'expliquer chacun des 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l'homme dans des annonces publiques télévisées de 30 à 60 secondes.

« Anne a été captivée par le fait qu'une expression artistique, esthétique et dont le but n'était pas de sermonner pouvait avoir une influence sur le sujet des droits de l'homme. C'est ainsi qu'elle a eu l'idée d'Artists for Human Rights », a déclaré le directeur exécutif d'AFHR, M. Michael Wisner, à America.gov.

« Notre idée était de mobiliser et d'éduquer les artistes, et de les amener à promouvoir et disséminer des informations sur la Déclaration universelle des droits de l'homme et sur ce qu'elle signifie pour chacun. »

Selon lui, l'une des campagnes les plus enthousiasmantes d'AFHR a été l'obtention d'un espace d'exposition pour les artistes qui participaient à la Biennale internationale de l'art à Florence (Italie) en 2007.

Cet événement, l'un des plus grands et des plus prestigieux en matière d'art contemporain, a attiré plus de 20.000 visiteurs et présenté les œuvres de 1.000 artistes de plus de 70 pays.

Les œuvres des artistes affiliés à AFHR portaient toutes sur le thème des droits de l'homme. Parmi les œuvres les plus remarquables on peut citer Freedom, du photographe Michael Doven, Escape from Suppression du peintre Ron Anderson, et We Believe in Peace, de Pomm, une artiste bien connue pour ses aquarelles.

Selon cette dernière, les artistes ont des moyens uniques de communiquer avec les gens. « Ensemble, nous utilisons le pouvoir de communication des artistes pour créer un monde dans lequel les droits de l'homme seront respectés et seront une réalité, et non un rêve. »

La participation d'AFHR à la biennale, a déclaré M. Wisner, a suscité l'enthousiasme de nombreux artistes italiens qui ont voulu créer leur propre section locale. D'autres sections ont également été formées au Royaume-Uni, en Australie et en Afrique du Sud.

AFHR est également en train d'essayer d'obtenir des locaux d'exposition pour les artistes des droits de l'homme à l'occasion du salon Art Basel qui se tiendra à Miami Beach (Floride) en 2009.

Ce salon est en effet considéré comme l'un des plus importants aux États-Unis et est un événement jumelé avec le salon d'Art de Bâle qui a lieu en Suisse chaque année depuis 39 ans.

Les efforts d'AFHR ne se limitent pas toutefois aux arts visuels. Cet organisme a déjà organisé aux États-Unis plusieurs concerts sur le thème des droits de l'homme, et il est en train de préparer une série d'annonces éducatives.

AFHR a également engagé des photographes de renommée mondiale pour illustrer un livre d'explication des droits de l'homme, a ajouté M. Wisner. Il a précisé qu'AFHR encourageait les jeunes artistes à s'engager en faveur des droits de l'homme mais n'avait pas de calendrier préétabli.

« Nous nous attachons à trouver des terrains d'entente. Nous sommes ouverts à toutes les croyances et à toutes les nationalités. »

Réunion du GéFaim !



Moi, Ayman El Kayman,
  • Considérant l’incapacité des puissants de ce monde à mettre fin à la crise mondiale du capitalisme,
  • Attendu que les dirigeants des pays du G20 réunis à Washington le week-end dernier ne représentent qu’eux-mêmes et n’ont fait que blablater,
  • Considérant que les plus frappés par la crise mondiale ne sont pas ceux qu’on dit,
Appelle tous les déshérités de la planète à se réunir pour le sommet du GéFaim
afin de décider des mesures d’urgence à prendre pour remettre le monde à l’endroit :
  • Interdiction immédiate de tous les paradis fiscaux ;
  • Interdiction immédiate de tous les parachutes, dorés, argentés et plombés ;
  • Fermeture de toutes les bourses capitalistes ;
  • Interdiction de tout commerce visant à des profits avec des biens publics ;
  • Interdiction de toute production et de tout commerce d’armes visant à tuer des êtres vivants.
Lieu de la rencontre : le Marigot aux Kaymans
Date de la rencontre : tout de suite.

Signé : Ayman El Kayman, président autoproclamé du GéFaim

lundi 17 novembre 2008

LES ENJEUX DE LA CRISE FINANCIÈRE

Le Mouvement montréalais pour la vérité sur le 11 septembre
en association avec le Centre de recherche sur la mondialisation
présente:

La Grande Dépression du XXIème siècle
avec Michel Chossudovsky

  • Les causes et les conséquences de l'effondrement des marchés;
  • L'économie réelle en banqueroute;
  • Les impacts sur l'emploi et le niveau de vie;
  • La décomposition des finances publiques;
  • Impacts sur les services de santé et d'éducation;
  • L'enrichissement d'une minorité sociale;
  • La mondialisation de la pauvreté.

Quelles sont les solutions de rechange?
Michel Chossudovsky est professeur d'économie, directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et auteur de Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial.
Conférence en français
Débat avec l'auditoire en français et en anglais

Jeudi, 27 novembre 2008 à 19h
Centre St-Pierre, 1212 rue Panet, S-100
À cinq minutes du métro Beaudry (stationnement gratuit)
Entrée gratuite

G20 : non lieu général dans l'affaire de la crise financière

Les responsables de la crise devaient être lourdement condamnés. Le capitalisme devait être refondé. Sarkozy et Brown annonçaient un "nouveau Bretton Woods", révolutionnaire. Mais le sommet aura finalement accouché d'une souris. Car on découvre aujourd'hui qu'il ne s'agissait que d'une rencontre amicale, sans ordre du jour, portant sur une crise dont les causes font débat, et qui se tient dans un pays maître sans gouvernement opérationnel.

résultat du G20 - plan d'action - analyse et critiques

Du vague peu concret

Résultat ? Des recommandations au niveau mondial, floues et déjà évoquées à maintes reprises : relancer l'économie mondiale et stabiliser les marchés financiers de façon coordonnée, ouvrir la gouvernance économique mondiale aux pays émergents, encourager l'aide au développement, renforcer la transparence et la responsabilité, favoriser une régulation saine, et refuser le protectionnisme. Des principes plus que des "mesures"... ce que confirme le document, dans lequel les Vingt annoncent être "déterminés à prendre des mesures rapides pour mettre en oeuvre ces principes". A charge pour les ministres des finances de se débrouiller pour en faire sortir quelque chose de consistant.

Du concret un peu... vague

Au chapitre des "mesures concrètes" : des recommandations concernant les normes comptables mondiales, la surveillance des agences de notation, l'amélioration de la gestion du risque bancaire, la réforme des institutions financières internationales. Impressionnant sur le papier, sauf que le document ne présente aucune contrainte, et que ces recommandations restent le plus souvent au niveau des intentions. En clair, rendez-vous en avril 2009, pour voir ce que les ministres des finances nous auront concocté, et voir quelles notes ils se seront données, car une auto-évaluation du "plan d'action" est aussi prévue à cette date.

Comble de l'ironie...

Le document affirme que "ces réformes ne porteront leurs fruits que si elles s'appuient sur des économies fondées sur les principes du libre marché", insistant notamment sur les notions de "propriété privée", d'"ouverture des investissements" et de "concurrence". Bref, l'exact contraire de ce qui est en train de se produire : nationalisation du secteur bancaire et réduction de la concurrence par des rapprochements quasi-monopolistiques autorisés dans l'urgence. Faites ce que je dis, pas ce que je fais... Et après avoir affiché son intention de réguler les marchés financiers, le G20 annonce que "dans les douze mois à venir, (il s') abstiendr(a) d'ériger de nouvelles barrières à l'investissement ou au commerce des biens et des services, d'imposer des nouvelles restrictions". Il fallait y penser !

Comble de l'indécence...

Le communiqué final affirme que ces mêmes principes "ont sorti des millions de personnes de la pauvreté et permis une élévation importante du niveau de vie mondial", au moment où les pays développés réduisent drastiquement leurs aides au développement, où le nombre d'êtres humains exposés à la famine atteint le milliard (+250 millions en deux ans), où le Programme d'Aide Alimentaire (PAM) réduit ses actions, par manque de denrées, et qu'une grande partie de la récolte 2008-2009 des pays pauvres est condamnée, faisant redouter une famine des plus graves, selon Louis Michel, commissaire européen en charge du Développement.

Le G20 pris les doigts dans la crise...

Oubliée la mise au ban des responsables, au contraire, on les remet en piste. Oubliée la refondation du capitalisme, au contraire, on insiste à nouveau sur ses principes les plus libéraux, en appelant ça "la réforme". Et les déclarations flamboyantes à la sortie de cette petite sauterie résonneront longtemps, dans le vide. Mais finalement, pouvait-on réellement attendre une révolution d'une institution qui, à la sortie de sa précédente réunion, en novembre 2007 en Afrique du Sud, affirmait que "le probable ralentissement de la croissance économique mondiale devrait être modeste"... ?

Il a fallu deux années de travail de préparation pour arriver à boucler le "Bretton Woods" original. C'est visiblement mal parti, mais l'espoir fait vivre...

LaRouche to Speak on "The Greatest Crisis in Modern History"

Informed banking sources from Paris, and elsewhere, have warned that the failure of the Nov. 15th meeting of leading nations, initiated by French President Nicolas Sarkozy to discuss the outlines of a "New Bretton Woods," will likely lead to a monumental crash of the world financial system on the following Monday, leading very rapidly to systemic implosion into a New Dark Age. That situation will set the stage for Lyndon LaRouche's international webcast on Nov. 18, entitled "The Greatest Crisis in Modern History."

The only alternative to such a disaster, would be the rallying of leading patriotic forces, from the United States, Russia, China, and India, around the principles for a New Bretton Woods that have been outlined by leading U.S. economist LaRouche. The election of Barack Obama has solved less than nothing. Action on LaRouche's proposals must be taken immediately.

LaRouche made the situation clear in a Nov. 6th statement: "All negotiations pertaining to the current world financial-economic emergency are a disgusting waste of time unless they are premised on replacing the present world monetary system, through a process of reorganization in bankruptcy, to a credit-system modelled on that provision within the U.S. Federal constitution. Any proposed reform within the context of existing monetary systems is, in effect, an act of insanity."

The failure of national leaders, and thinking citizens, to have the guts to fight for LaRouche's principles of reorganization, especially as he laid them out on July 25, 2007, have brought the United States, and the world, to this current crisis point. Even as Nov. 15 approaches, LaRouche is working to mobilize those leaders to educate themselves, and establish guidelines for action.

But, regardless of the outcome, in the aftermath of the international summit, LaRouche's leadership will be more urgent than ever. Thus, leading thinkers from all nations, and especially the United States, are strongly urged to tune in to, or attend, LaRouche's November 18 international webcast, which will begin at 1 pm Eastern time at a Washington, D.C. location that Tuesday. The webcast will be aired live at www.larouchepac.com.

Un nouveau lobby menace la neutralité du net


Derrière le nom Arts+Labs, on a tendance à imaginer un laboratoire autour de l’art (qui existe, par ailleurs). Mais, depuis mardi dernier, ce nom désigne également un nouveau lobby d’équipementiers technologiques, d’opérateurs et de producteurs de contenus contre « la pollution du net ». Et, par extension, contre la neutralité du net.

La semaine dernière, les sociétés américaines AT&T, Cisco Systems, Microsoft, NBC Universal, Viacom et la SGA (Songwriters Guild of America) se sont ainsi associées pour « promouvoir Internet en tant que lieu dynamique où tous les consommateurs peuvent choisir parmi une vaste gamme de produits, de divertissement et de services numériques ». La question soulevée est en fait celle de la gestion des tuyaux. A la tête de la coalition, on retrouve deux hommes d’influence à Washington. Mike McCurry, un démocrate co-président de Hands Off The Internet, un groupe d’industriels opposés à la neutralité du net, et Mark McKinnon, ancien conseiller du candidat John McCain pendant les primaires républicaine.

Arts+Labs indique vouloir « informer et éduquer les consommateurs sur la menace de pollution du net — des activités telles que le spam, le malware, le trafic illégal de fichiers et les virus informatiques — qui nuit aussi bien aux consommateurs, aux innovateurs qu’aux créateurs. » Et comment lutter aussi bien contre les envahissants spams que contre la violation du droit d’auteur ? En contrôlant mieux ce qui circule dans les tuyaux. L’organisation le dit clairement. Selon l’un de ses quatre grands principes, des « réseaux robustes et intelligents » sont « vitaux » pour pouvoir fournir « un accès rapide, sûr et fiable aux produits, services et sites légaux de leur choix ». La solution miracle vient ensuite : « les opérateurs de réseau doivent avoir la souplesse nécessaire pour gérer et étendre leurs réseaux afin de se défendre contre la pollution du net qui menace de ralentir et de congestionner le réseau pour tous les consommateurs. » Et d’appeler à « un réseau des réseaux auto-règlementé ».

Sur Wired, David Kravets rappelle que la création de ce groupe intervient deux mois après que « la FCC ait publié une invitation ouverte aux FAI pour filtrer les contenus protégés par le droit d’auteur. » Selon lui, le 1er août, tout en réprimant Comcast pour avoir réguler le trafic p2p, la FCC a ouvert la porte à la régulation du trafic Internet. Par exemple, en indiquant : « nous notons également que, parce que les consommateurs ont la possibilité d’accès à des contenus contraires à la loi, en conformité avec la politique fédérale, les fournisseurs d’accès à Internet pourraient bloquer les transmissions de contenus illégaux ou des transmissions qui violent le droit d’auteur. »

Pour le groupe d’intérêt Public Knowledge, le véritable objectif de ce nouveau lobby est de permettre aux opérateurs et fournisseurs d’accès Internet de contrôler le trafic d’Internet. « La combinaison de la puissance et l’influence d’AT&T et de l’industrie du divertissement signifie que les deux vont mener une guerre totale pour le droit de filtrer tous les bits de données envoyés sur Internet », a déclaré Gigi B. Sohn, président du groupe. Il qualifie le groupe « d’’attaque la plus concentrée contre un Internet ouvert et libre jamais vue à ce jour »

Bush's Weekend Farce Brings Us Closer To Hell

November 16, 2008 (LPAC)--Lyndon LaRouche declared today that Saturday's G-20 farce brings us that much closer to Hell. "The fact that the meeting was held was bad. Everything around it was bad,'' LaRouche stated bluntly. "The system is disintegrating now. It is gone, and unless there is a change in direction, we face Hell on earth for generations to come. And so far, everyone is saying, 'We are not going to do anything about it.' If they play by those rules, it means Doomsday,'' LaRouche concluded. "If someone awakens to the fact that he or she has been behaving like a fool, and changes, and does what I have consistently said must be done, we can change things,'' LaRouche continued. LaRouche declared, "The world system is in the process of collapse. Unless you take certain prescribed actions, the world goes to Hell, by virtue of a failure to act.'' On Saturday, the so-called leadership of the planet "failed to act,'' in "just such a fashion as I have warned about, repeatedly.''

"You have got to face up to the fact that the British oligarchy is viciously insane. Britain's Ancien Regime is going down. It has happened before in history. Looking closely at yesterday's farce in Washington, you clearly see the implications. The fact that the system is going down, is widely recognized, yet there was a decision made, a determination, to do nothing to prevent the presently onrushing collapse from happening. It must therefore appear, that these governments would rather die, and allow billions to die a horrible death along with them, rather than change the system.''

- London Warns of Obama Assassination -

LaRouche pointed to a second grave and imminent danger, "If you follow the British propaganda machine closely, and you see how much effort is devoted to British sources' forecasting the coming assassination of the President-elect of the United States.'' LaRouche explained: "I know the character of the British empire. I have studied its character from its beginning, as I have studied ancient empires as well. I know that the British will not just propagandize about the so-called danger of an assassination of the President-elect. They will do it! They are using their propaganda machinery to build up an expectation of such an assassination. We must, therefore, stop that British-planned assassination--now, or the consequences of such an assassination will wipe everything else off the agenda, and throw the United States and, by extension, the rest of the world, into a state of absolute chaos.''

LaRouche warned: "Everything I hear goes in that direction."

LaRouche, then, returned to the Bush farce that occurred on Saturday. "This Bush farce achieved nothing. The most likely outcome is that the farce will now trigger, in the immediate hours ahead, the next explosive phase of the already-pending general collapse of the entire global system. There are indications, already, that such a crash has begun, in early reports from the Persian Gulf. The risk of a major collapse of as many as 25 percent of all the existing hedge funds is also very real, and imminent, as the deadline passes for investors to withdraw their funds. The G-20 performance, which some saw as the Swan Song for George W. Bush, actually was tantamount to collectively kissing civilization goodbye.''

dimanche 16 novembre 2008

Krach mondial – Les raisons cachées

De toutes les analyses de la crise actuelle, j’ai particulièrement apprécié celle du Dr Abderrahmane Mebtoul, expert international, professeur d'économie et président de l'association algérienne de développement de l'économie de marché en Algérie. Il intervient souvent lors de conférences au siège de l’UNESCO. En effet son analyse est claire et, surtout, facile à comprendre. Il explique dans le journal «la nouvelle république» du 15 novembre 2008 les 5 étapes de la crise actuelle. Il annonce en conclusion:
«Entre le 2 janvier et le 24 octobre 2008 les plus grandes places financières ont perdu presque la moitié de leur capitalisation soit environ 25 000 milliards de dollars soit près de deux fois le Produit intérieur brut américain . D’une manière générale, l’essence de la crise tant de 1929 que de 2008 est une dénaturation du fondement du capitalisme.»

Jean Ziegler, ex-rapporteur spécial des nations unies pour le droit à l’alimentation, aujourd’hui membre du comité consultatif du conseil des droits de l’homme de l’ONU nous donne son analyse. Cette crise est pour lui celle du «capitalisme de la jungle». Il dénonce «la souffrance des travailleurs américains: 25 millions de familles expulsées de leur logement depuis mars auxquels s’ajoutent 10 000 locataires expulsés chaque jour depuis septembre. Des milliers de fonds de pensions sont partis en fumée».

En effet, beaucoup de choses ont été écrites sur l’origine de la crise systémique actuelle, mais, il manque cependant un élément essentiel: l’étude de cette «dénaturation du capitalisme», ce «capitalisme de la jungle».

En effet, pour comprendre la crise actuelle, il faut analyser en profondeur la psyché des responsables. Et tout d’abord , qui sont-ils?

Cette question n’est pas anodine et je ne vais pas parler de ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre car cela ne serait que pure spéculation non étayée par des preuves. Donc, attachons nous à comprendre ceux qui sont identifiés. Je vais donc limiter volontairement mon étude à deux des principaux acteurs de la crise:
-Milton Friedman et Alan Greenspan
Il est évident que tout ce qui va suivre est extrêmement étayé (les sources identifiées, citées) et vérifiable.

Krach mondial – Les raisons cachées
I. Milton Friedman

De tous les économistes, Milton Friedman est un personnage à part et sa trajectoire professionnelle est exceptionnelle.
C’est un économiste américain né le 31 juillet 1912 à New York et décédé le 16 novembre 2006 à San Francisco. Il a été prix Nobel d’économie en 1976.
Son œuvre majeure «capitalisme et liberté», publiée en 1962 explique sa théorie selon laquelle la réduction du rôle de l'État dans une économie de marché est le seul moyen d'atteindre la liberté politique et économique.

Ses idées, dans les années 1980, ont influencé les politiques économiques de nombreux gouvernements à travers le monde, notamment celles de Ronald Reagan (et de tous les présidents américains), de Margaret Thatcher et surtout d’Augusto Pinochet. Il a énormément influencé la politique économique de l’Islande (on sait ce qui lui est arrivé!)

Concernant la crise de 1929, il a identifié le principal coupable:
«La Fed est largement responsable de l'ampleur de la crise de 1929. Au lieu d'user de son pouvoir pour compenser la crise, elle réduisit d'un tiers la masse monétaire entre 1929 et 1933.»Cette affirmation a été écrite dans ses mémoires «Two lucky people» publiées le 28 mai 1999.
Mais le plus important n’est pas là. En effet, ses idées sont à la base d’un nouveau courant de pensée: l’anarcho-capitalisme. Ses adeptes préfèrent se définir comme «libertariens».

L’association de ces deux mots peut choquer, mais il s’agit d’une réalité qui a peu été étudiée.
Les libertariens se battent pour la liberté sexuelle, la dépénalisation des drogues mais surtout le respect de la propriété privée(y compris de son corps).
Milton Friedman a reconnu lui même être «libertarien». Il l’a déclaré (la vidéo est visible sur le site «le Minarchiste Québécois»: «le libertarianisme selon Friedman») lors d’une entrevue avec Peter Robinson.

Ainsi, le fils de Milton Friedman, David Friedman (né le 2 février 1945) économiste lui aussi, est un membre important de ce courant. Il a d’ailleurs écrit «Vers une société sans état» publié en 1973.
La «dénaturation du capitalisme» et le «capitalisme de la jungle» ont ainsi une base théorique profonde. Il s’agit d’une nouvelle vision de l’homme dans laquelle l’ego et la liberté individuelle sont sublimés. Cette nouvelle vision a totalement «infesté» l’esprit de nos élites financières et intellectuelles qui trouvent là une justification à tous les excès que nous connaissons. Ainsi, pour certains libertariens (anarcho-capitalistes) l’esclavage ne pose aucun problème car il est justifié par une idée fondamentale: «l’affirmation de la pleine propriété de soi».De même l’acte de tuer une autre personne avec son consentement est moralement permis.

Peter Vallentyne penseur du mouvement libertarien et professeur à l’université du Missouri dans «libertarianisme, propriété de soi, et homicide consensuel»écrit:
«On a le droit de choisir de cesser d’être autonome (en mourant ou en perdant ses droits sur soi-même). De ce point de vue, l’esclavage authentiquement volontaire n’est pas problématique. Il est simplement le cas limite de l’esclavage partiel volontaire qui résulte de promesses ou d’accords que nous passons».

Certains, dans ce courant de pensée justifie donc la prostitution, le travail échangé contre un salaire de misère et surtout la vente par certains désespérés d’une partie de leur corps (rein par exemple) puisque tout ceci a été décidé «volontairement». Il faut cependant souligner que tous les libertariens ne sont pas d’accord avec cela et comme il existe des courants de pensée différents.
Ce mouvement a des liens, que je vais exposer, avec le «satanisme d’Anton LaVey»
Anton Szandor LaVey (de son vrai nom Howard Stanton Levey, né en 1930 mort en 1997), est le fondateur de l’«Eglise de Satan» en 1966 qui se base sur un ouvrage publié la même année «la bible satanique». Il est l'un des premiers à prôner la totale liberté des hommes de ne pas suivre les dogmes religieux, de ne vénérer aucune divinité et d'être leur propre dieu. Cette philosophie est assimilable à une religion de l'individualisme.

On peut le résumer par cette phrase célèbre:
«Dieu n’est pas mon berger car je ne suis pas un mouton!».
La plupart des gens ne comprennent rien au «satanisme LaVeyen». Il s’agit d’une nouvelle religion basée sur un credo simple:l’homme peut être l’égal de dieu par son intelligence et par conséquent, tout lui est permis, il refuse tout mysticisme et se distingue donc du culte de Satan. L’homme reste un animal et sa liberté doit être totale.

Nos élites, même s’ils s’en défendent, sont profondément influencées par ce courant de pensée (voir la photo ci-dessous de John Kerry candidat aux élections présidentielles US et d’Anton LaVey).

Il existe d’ailleurs des interconnections entre Anton Lavey et Alan Grenspan, ce que je vais démontrer ici.

II. Alan Greenspan

Ayn Rand philosophe et libertarienne célèbre(1905 – 1982) est l’instigatrice de l’objectivisme qui idéalise l'estime de soi et insiste sur le fait que l'être humain n'a pas besoin de se justifier pour exister car il est une fin en soi. Elle est l’un des principaux auteurs cités dans «la bible satanique»et reconnue comme fondamentale sur le plan des idées par le mouvement libertarien. Anton Lavey a reconnu qu’elle était sa plus grande source d’inspiration. Or, Alan Greenspan a lui aussi énormément été influencé par elle, il a d’ailleurs déclaré:
«Elle m'a montré que le capitalisme n'est pas seulement efficace, mais aussi moral» (source: Le Monde, 15 août 2007 ). Elle a d’ailleurs écrit un livre qui est un hymne à la sublimation de l’ego qui se nomme «La Vertu d'égoïsme» (The Virtue of Selfishness, Les Belles Lettres) publié en 1993.
Alan Greenspan avait d’ailleurs créé en 1950 un groupe nommé «le collectif» qui devait servir à diffuser les idées d’Ayn Rand avec le «Nathaniel Branden Institute» et leur périodique «The Objectivist».
On le voit, ainsi, celle qui a le plus influencé Anton Lavey a aussi été soutenue par l’ancien président de la Fed. Satanisme et Libertarianisme même s’il existe des différences, ont la même base philosophique, ils défendent des idées communes, à savoir, la liberté individuelle et la propriété privée, liberté poussée à son paroxysme (par les partisans d’Anton LaVey).
Mais revenons au parcours d’Alan Greenspan.
Alan Greenspan est né en 1926, il a été le président de la Réserve Fédérale (la Fed), la banque centrale des USA de 1987 à 2006.

Il est membre du Bohemian Club et surtout, il a participé à la conférence Bilderberg de 2002. Il se définit comme un républicain libertarien (source: Sunday Times du 16 septembre 2007) et Milton Friedman le considérait comme le meilleur directeur de la Fed (Interview de Charlie Rose).
Alan Greenspan adore expliquer de façon claire son action. Il a d’ailleurs déclaré, dans le journal «Le monde» du 9 juillet 1998:
«Si quelqu’un a compris quoi que ce soit à ce que je viens de dire, c’est que je me suis mal exprimé».Il est donc un «grand pédagogue», non dénué d’humour!
Il reprend en cela les idées d’Henri Ford qui a déclaré:
«Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin.»
Il est surtout celui qui, en accord avec ses idées libertariennes, a fait sauter tous les contrôles et verrous en vue de favoriser le développement de la finance. Cependant, nous savons aujourd’hui, que c’est ce manque de contrôle qui a causé la catastrophe actuelle. Alan Greenspan est en effet le père de la déréglementation bancaire, de la titrisation (voir plus haut) des hypothèques et de l’explosion des CDS (Crédit Default Swap qui sont des contrats financiers bilatéraux, de protection, entre acheteurs et vendeurs). Or, les CDS représentent 62.000 milliards de dollars. Le PIB mondial représente moins de 50.000 milliards de dollars.
Vous comprenez mieux maintenant l’ampleur de la crise actuelle, n’oubliez pas que la titrisation représente 630.000 milliards de dollars ce qui va inexorablement conduire tôt ou tard à la fermeture des bourses (peut-être le 18 novembre).
Dans mon article «krach mondial- Fermeture des bourses» , j’ai d’ailleurs annoncé cette fermeture. Je n’ai rien à voir avec monsieur LaRouche qui a déclaré le 7 novembre que les bourses seraient fermées le 17. Mon article a en effet été publié le 3 novembre, soit 4 jours avant (alterinfo et bétapolitique). Je ferme la parenthèse car il, il y a plus grave. En effet,.l’organisme de contrôle chargé de la surveillance des marchés, la SEC (Securities and Exchange Commission) a été «détruit» et ceci en accord avec l’idéologie libertarienne désirant moins d’état, moins de contrôle, voire la disparition des côntroles.
Ce qui va suivre est la clé permettant de comprendre la crise actuelle, et, ceci est explosif.
La SEC donc, l’organisme qui devait surveiller les marchés est passé de 147 employés à 1 seul. Incroyable mais vrai!

Cette information a été donnée par Peter Welsh, représentant du Vermont au Congrès.
Elle a d’ailleurs été reprise par Lynn Turner chef comptable de la SEC (donc, quelqu’un de fiable!) qui, témoignant sous serment a déclaré(lisez bien ce qui va suivre!):
«Je pense qu’un écrémage systématique – appelez ceci comme vous voudrez – parmi les fonctionnaires a eu lieu dans cette administration, afin de saper ses capacités de contrôle.»
Alan Greenspan a d’ailleurs rejoint le fonds spéculatif «Paulson &Co».Basé à New York, Paulson & Co a réalisé des résultats spectaculaires l'an dernier, en pleine crise du "subprime". En pariant sur l'effondrement des prêts hypothécaires à risque, il a réalisé des bénéfices de 12 milliards (dont 3,5 pour John Paulson lui-même). «C’est l'un des fonds d'investissement qui a le plus bénéficié de la crise actuelle sur le marchés financiers. Une crise qui a été largement provoquée par la politique laxiste de la Fed sous la direction de M. Greenspan», notait le quotidien Wall Street Journal sur son site internet.
Voilà, vous savez maintenant la vérité.

Cette crise n’est pas une crise comme les autres, c’est une déchirure profonde, une guerre (qui n’est pas que philosophique) entre deux conceptions de l’homme et de la morale.
D’un côté les partisans d’une destinée humaine collective dans laquelle l’individu doit trouver sa place dans le respect des autres et de l’environnement. De l’autre, les partisans de la liberté individuelle totale, d’un moi «boursouflé» et de «la loi de la jungle».

N’oublions pas que ce débat est vieux comme le monde. D’ailleurs, Jean-Jacques Rousseau écrit dans le Contrat social: «Entre le faible et le fort, c’est la liberté qui opprime et c’est la loi qui libère.»

Quoi qu’il en soit, notre planète est en train de donner son verdict. Elle nous montre tous les jours à quel point ce système économique primitif, qui ne rend personne heureux (ni l’oppresseur, ni l’opprimé) détruit notre environnement et l’humanité qui est en nous.

Pour conclure, je laisse ici deux déclarations : une déclaration de Milton Friedman, l’autre d’Albert Einstein qui vous éclaireront plus que tous les discours:
Milton Friedman :
«Seule une crise – réelle ou supposée – peut produire des changements. Lorsqu’elle se produit, les mesures à prendre dépendent des idées en vigueur dans le contexte. Telle est, me semble-t-il, notre véritable fonction: trouver des solutions de rechange aux politiques existantes et les entretenir jusqu’à ce que le politiquement impossible devienne le politiquement inévitable.»
Préface de la nouvelle édition anglaise (1982) du livre de Milton Friedman (assisté de Rose D. Friedman), Capitalisme et liberté (note 33, chap. 6).

Albert Einstein :
«Le monde est dangereux à vivre. Non pas à cause de ceux qui font le mal,
mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire».