vendredi 6 juin 2008

L’apport des créateurs : le rôle des professions culturelles dans l’économie au cours des années 90

Sommaire

Cette étude cherche à expliquer dans quelle mesure les travailleurs de la culture occupaient un emploi à l’extérieur des industries culturelles au cours des années 90, par exemple dans les industries de la fabrication ou les services aux entreprises.

Cette étude examine si des formes de créativité à l’extérieur des domaines purement techniques et scientifiques servent à produire des biens et des services. Nous mettrons l’accent sur le rôle que jouent les travailleurs de la culture dans l’économie. Les professions culturelles exigent naturellement un esprit créatif, ainsi que des compétences et des connaissances approfondies. En outre, elles englobent des formes de créativité qui sont profondément différentes de la créativité qu’on trouve dans les professions techniques et scientifiques. Beaucoup de travailleurs de la culture œuvrent manifestement à la production de biens et de services culturels, comme les œuvres artistiques, les concerts et la littérature. C’est ainsi que le présent document approfondit la connaissance de cette question en se demandant dans quelle mesure les employeurs dans les industries non culturelles, comme les industries manufacturières ou les services à l’entreprise, comptent sur les travailleurs de la culture et sur leurs compétences en tant que facteurs de production.

Nous voulons savoir également si l’emploi de travailleurs de la culture à l’extérieur des industries culturelles a augmenté pendant les années 90. L’économie canadienne a beaucoup évolué pendant cette décennie étant donné la croissance des technologies de l’information et de la communication (comme l’Internet), l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain et l’effet économique de la concurrence mondiale. En outre, étant donné ces changements, la connaissance et la créativité ont constamment occupé une place plus importante, dans la mesure où l’économie actuelle est souvent qualifiée de « nouvelle économie » dans les médias et les études analytiques. C’est ainsi que nous posons comme hypothèse que, à mesure que l’économie a évolué pendant les années 90, la demande de travailleurs de la culture a augmenté.

Enfin, nous nous demandons si la façon dont les travailleurs de la culture dans les industries non culturelles sont employés est différente sur l’échiquier urbain-rural. Les recherches récentes soulignent généralement l’importance du rôle des villes dans la vie économique nationale. Ce rôle découle en partie du fait qu’il existe dans les villes, vu leur nature même, un vaste marché de main-d’œuvre. Ce vaste marché de main-d’œuvre permet aux entreprises d’obtenir plus facilement des travailleurs spécialisés, surtout ceux qui ont certaines compétences et connaissances. Nous pensons donc généralement que les entreprises qui emploient des travailleurs de la culture en plus grand nombre sont plutôt tentées de s’établir en ville, et nous vérifions cette hypothèse par l’analyse des caractéristiques de l’emploi dans le secteur culturel sur l’échiquier urbain-rural.

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