jeudi 2 octobre 2008

Réaction sur la question des coupures dans le milieu artistique

Voici une situation réelle.

En mai 2006, j'ai commencé à travailler sur un concept pour lequel j'ai reçu une subvention de soutien à la création de 8 000 $ avant impôt en septembre 2007. Ce projet m'aura coûté 25 000 $ dont environ 20 000 $ en salaires imposables.

Par la suite un regroupement auquel j'appartiens a reçu une aide financière à l’exportation (dont ma portion équivalait à 1 500 $) pour aller faire une exposition internationale de haut calibre à Philadelphie et ainsi porter la fierté canadienne là-bas.

Mon projet rapportera environ 100 000 $ sur 5 ans en salaires imposables Note: La somme des salaires constitue le produit intérieur brut (PIB) canadien.

Ajoutons à cela le Grand Prix de la Culture Desjardins de Lanaudière, doté d'une bourse imposable de 1 000 $, reçu la semaine dernière pour la fierté que j'apporte à ma région et
vous avez un portrait assez fidèle de la situation de la vie d'un artiste professionnel.

Faites le calcul, il reviendra +/- 38 400 $ dans les poches du gouvernement sous forme d’impôts et taxes… Et mon projet n'est pas de ceux qui marcheront fort, ce n'est pas son but. Mais c'est quand même un rendement non-actualisé de + de 400% sur cinq ans alors que les Obligations du Canada offrent un rendement annuel de 3,16%.

Je me considère toutefois chanceux car mon salaire est deux fois plus élevé que celui de la moyenne des danseurs, 1,5 fois celui des musiciens et 60% du salaire moyen canadien.

Pour toute forme de commentaire ou de question, vous pouvez communiquer avec moi
au 450-582-1805.

Jean-Pierre Gauvreau, artisan professionnel

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